A l’Assemblée générale de l’ONU, Trump et Macron exposent leurs visions opposées du monde

26 - Septembre - 2018

L’ordre protocolaire étant toujours le même, Emmanuel Macron est monté à la tribune moins d’une heure après Donald Trump pour un discours aux tons tour à tour lyriques et dramatiques, pour dénoncer la « loi du plus fort » et l’unilatéralisme qui conduisent, selon lui, directement « au repli et au conflit ». Deux visions diamétralement opposées réaffirmées mardi 25 septembre devant l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) par les deux dirigeants avec encore plus de force qu’en 2017.

Donald Trump avait à peine commencé son discours qu’il vantait déjà à gros traits son bilan, comparable « presque à aucun autre » par le passé. Un rire a alors parcouru l’assistance, qui a forcé le président des Etats-Unis à s’interrompre. « Je ne m’attendais pas à cette réaction, mais ça va », a-t-il reconnu avec un sourire.
Pendant la campagne présidentielle, il avait souvent déploré que son pays soit devenu, selon lui, la risée du monde du fait de ses faiblesses…
Défense des intérêts américains
Ce bref instant de détente a précédé un rappel impitoyable des fondamentaux du « trumpisme » en matière de politique étrangère. A commencer par une charge virulente contre toute forme de multilatéralisme associée systématiquement au « globalisme », qui ne pourrait être que la négation de la « souveraineté » des Etats.
Donald Trump avait défendu la centralité de cette dernière lors de sa première intervention dans le saint des saints de la coopération internationale. La présence à ses côtés d’un contempteur assumé de l’ONU, John Bolton, désormais conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, n’a pu que renforcer sa défiance, manifeste dans le procès dressé contre la Cour pénale internationale, jugée dépourvue de « légitimité » et d’« autorité ».
Téhéran a pris la place de Pyongyang dans la ligne de mire de Donald Trump.

Autres actualités

10 - Avril - 2018

En Guinée, un opposant condamné à 18 mois de prison pour « outrage » au président Condé

brahima Sory Camara, membre du parti de Cellou Dalein Diallo, avait tenu des propos jugés diffamatoires sur les réseaux sociaux. Le chef de l’Etat guinéen, Alpha...

10 - Avril - 2018

Bruxelles et Varsovie jouent la détente sur l’Etat de droit

En visite en Pologne, Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, n’a pas obtenu les concessions espérées. Frans Timmermans (à...

09 - Avril - 2018

Après un long séjour aux Etats-Unis, le prince héritier saoudien « MBS » de passage à Paris

Mohammed Ben Salman mise désormais tout sur sa relation privilégiée avec les Etats-Unis. La France est redevenue ce qu’elle était : un partenaire, de second...

09 - Avril - 2018

Nucléaire iranien : la mise en garde de Téhéran à Washington

Donald Trump avait menacé en janvier de sortir son pays de l’accord le 12 mai, à l’expiration d’un ultimatum lancé aux Européens pour durcir le...

07 - Avril - 2018

Brésil : la disgrâce d’un président

Editorial. Après la condamnation de Lula, la justice brésilienne doit faire preuve de la même attention envers les dirigeants du centre ou de la droite...