Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa, l’homme qui doit sauver l’ANC

19 - Décembre - 2017

L’ancien dauphin de Nelson Mandela a été élu président du parti qui dirige le pays depuis la fin de l’apartheid.

Ils ont chanté, dansé, transpiré, et soigneusement évité de se bagarrer. Au terme d’une attente interminable, dans une salle chauffée à blanc où 5 000 délégués du parti au pouvoir attendaient le résultat le plus déterminant de la vie politique sud-africaine, Cyril Ramaphosa a été proclamé président du Congrès national africain (ANC), lundi 18 décembre, à Johannesburg.
Actuel vice-président du pays et jusque-là numéro deux du parti, cet ancien syndicaliste de 65 ans, reconverti avec succès dans les affaires, l’emporte d’une très courte tête sur sa rivale, Nkosazana Dlamini-Zuma. Face à l’ex-femme du président sortant, le très controversé Jacob Zuma, Cyril Ramaphosa s’est imposé avec moins de 200 voix d’avance, récoltant 2 440 votes sur 4 776.

L’ANC jouait sa survie lors de cette élection. Confronté à des luttes intestines et à l’érosion de son électorat, le parti s’est présenté divisé en deux camps irréconciliables, partagés sur la personne même de Jacob Zuma. Au bout de deux mandats, le septuagénaire laisse une formation en lambeaux et doit faire face à une litanie de scandales de corruption.
Honni par la rue et ouvertement contesté au sein de l’ANC, le chef de l’Etat s’est aussi mis à dos les partenaires historiques du parti de Mandela – les communistes et la puissante alliance syndicale Cosatu – qui, ces derniers mois, appelaient ouvertement à sa démission. Cerné par la justice, Zuma a propulsé la candidature de son ex-femme, ancienne patronne de l’Union africaine, au CV fourni et à la forte expérience gouvernementale. Une manœuvre, d’après ses adversaires, destinée à lui permettre de conserver des leviers de pouvoir et surtout d’échapper à la justice.
Le congrès s’est ouvert le 16 décembre dans la plus grande incertitude, avec plus de cinq heures de retard sur le programme. En cause, l’épineuse question de la liste des délégués accrédités pour voter. Ces derniers mois, la course à la présidence s’était muée en bataille...

Autres actualités

17 - Novembre - 2017

Les Kurdes syriens négocient leur future autonomie avec Moscou

Les Forces démocratiques syriennes veulent la reconnaissance par Damas de l’autonomie des territoires passés sous leur contrôle à la faveur de la lutte contre...

17 - Novembre - 2017

En Allemagne, les discussions pour former une coalition dans l’impasse

Les efforts menés par Angela Merkel pour mettre sur pied une alliance gouvernementale achoppent encore sur des sujets comme l’écologie ou l’immigration. Le coleader du...

16 - Novembre - 2017

Crise au Liban : Saad Hariri devrait arriver en France « dans les prochains jours »

Le premier ministre démissionnaire du pays du Cèdre a été invité par Emmanuel Macron, qui a précisé que ce n’était pas un exil...

16 - Novembre - 2017

« Le Mali est notre Afghanistan »

Plus l’armée française est engagée dans le pays et plus se renforce le djihadisme armé qu’elle était venue combattre, explique, dans sa chronique,...

15 - Novembre - 2017

« Le retour de Saad Hariri au Liban est la seule chose qui prouvera qu’il est libre »

Gebran Bassil, le chef de la diplomatie libanaise, revient dans un entretien sur sa rencontre avec le président Macron. Les deux hommes ont réaffirmé leur souhait de voir le...