">

Algérie : l’inlassable défi du Hirak

22 - Février - 2020

En Algérie, la protestation contre le « système » se poursuit, imperturbable. Un an après avoir déferlé dans les grandes villes du pays, et à rebours de tous les clichés sur un prétendu immobilisme de la société algérienne, le Hirak (le « mouvement ») n’en finit pas de défier le pouvoir.

Vendredi 21 février, à la veille du premier anniversaire de ce soulèvement pacifique inédit dans l’histoire du pays, une mobilisation massive a de nouveau réuni des foules impressionnantes dans les rues d’Alger, de Constantine, d’Oran, d’Annaba pour réclamer « un Etat civil et non militaire ». Le message est clair : le Hirak continue, démentant les pronostics sur son inévitable essoufflement.

vertissement à l’adresse du régime est cinglant. Depuis le 12 décembre, date de la tenue d’une élection controversée, le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, semblait à l’offensive. Il incarnait la résilience d’un « système » capable de faire le dos rond afin de mieux désarmer l’adversité. Loin de fustiger la protestation, M. Tebboune a loué le « Hirak béni » dont la « maturité », à l’en croire, aurait « préservé le pays d’un effondrement total ». Cette bienveillance formelle ne signifie pourtant nullement un changement de ­logiciel politique.

Car, si le pouvoir consent à des gestes, il entend bien conserver la maîtrise exclusive de l’initiative dans un cadre fixé par lui seul. Ainsi de cette idée d’une révision constitutionnelle pilotée par ses soins et sans rien céder aux revendications exprimées par le Hirak, à savoir la mutation d’un régime de facto contrôlé par l’armée vers un Etat authentiquement civil. De la même manière, si des détenus ont été libérés, d’autres demeurent sous les verrous et les intimidations policières n’ont pas cessé.
Hommes liges

Le malentendu vient de ce que, pour M. Tebboune, les exigences du Hirak ont été pour l’essentiel satisfaites ; la protestation n’a dès lors plus de justification. Le Hirak n’a-t-il pas obtenu le départ de l’ex-chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature à un cinquième mandat avait allumé la flamme de la révolte il y a an ? Ou l’arrestation de dizaines de figures de l’ancienne équipe dirigeante (« la bande ») impliquées dans divers complots et malversations ?

Autres actualités

24 - Janvier - 2017

Syrie : à Astana, une chance pour la paix

Editorial. La réunion dans la capitale kazakhe, convoquée par la Russie et la Turquie, avec le soutien de l’Iran, est le prélude à la relance d’un...

24 - Janvier - 2017

Le Maison Blanche décrète le gel des emplois fédéraux

Signée le premier jour de la première semaine de la nouvelle administration, l’ordonnance d’arrêt des embauches au niveau fédéral a pour avantage de...

23 - Janvier - 2017

A Berlin, François Fillon rencontre Angela Merkel et défend l’axe franco-allemand

« Sans une entente forte entre nos deux pays, il n’y a pas d’Europe et s’il n’y a pas d’Europe, notre continent est ouvert à tous, les...

23 - Janvier - 2017

Les médias américains prêts à revoir leur rôle pendant la présidence Trump

Face aux « mensonges » de la Maison Blanche, de nombreux médias s’interrogent sur la crédibilité à donner aux informations officiellement transmises...

22 - Janvier - 2017

Adama Barrow disposé à faciliter la construction du pont sur le fleuve Gambie

Le nouveau président gambien, Adama Barrow, a fait part samedi de sa volonté de soutenir la construction du pont prévu sur le fleuve Gambie pour faciliter le...