Allemagne : Martin Schulz renonce au ministère des affaires étrangères

09 - Février - 2018

Le chef du Parti social-démocrate allemand était très critiqué par la base de son parti. Il avait en effet juré qu’il ne serait jamais ministre sous un gouvernement d’Angela Merkel.

Martin Schulz, le 21 janvier 2018. SASCHA SCHUERMANN / AFP
Le chef du Parti social-démocrate allemand (SPD), Martin Schulz, a annoncé, vendredi 9 février, renoncer à devenir ministre des affaires étrangères dans le prochain gouvernement d’Angela Merkel.
Dans un communiqué, il a expliqué les raisons de son renoncement :
« Je déclare par la présente renoncer à mon entrée au gouvernement. Les débats autour de ma personne menacent le succès du vote. Je déclare donc par la présente renoncer à mon entrée au gouvernement. »
M. Schulz était très critiqué au sein du SPD pour avoir revendiqué ce poste dans le cadre de l’accord de coalition annoncé mercredi avec les chrétiens-démocrates (CDU) de la chancelière, car il avait juré ne jamais être ministre de Mme Merkel.

Or cette coalition doit encore obtenir le blanc-seing des militants sociaux-démocrates au cours d’un référendum interne dont le résultat est attendu le 4 mars. Un résultat positif étant loin d’être acquis, M. Schulz a expliqué qu’il se retirait pour éviter de galvaniser les opposants.
Critiques de son prédécesseur
Le chef du SPD, qui avait déjà conduit son parti à son plus-bas historique aux élections de septembre, a été vertement attaqué jeudi soir par son prédécesseur à la tête du parti et actuel ministre des affaires étrangères, Sigmar Gabriel.
« Ce qui reste, c’est seulement le regret [de voir] à quel point chez nous au SPD on agit avec peu de respect les uns envers les autres et de voir que la parole donnée compte si peu », a jugé Sigmar Gabriel dans les colonnes du groupe de journaux régionaux Funke.
Le quatrième gouvernement d’Angela Merkel est critiqué de toute part, alors qu’il n’a même pas pris ses fonctions. Nombre de conservateurs reprochent à la chancelière d’avoir fait trop de concessions au SPD pour conserver son poste.

Autres actualités

23 - Octobre - 2017

Large victoire des populistes en République tchèque

Le milliardaire Andrej Babis, qui a voulu rassurer sur son engagement européen, doit former une coalition dans un paysage politique éclaté. Dans des proportions encore...

23 - Octobre - 2017

Catalogne : Rajoy et les socialistes, alliés de circonstance contre l’indépendance

En soutenant la décision du pouvoir conservateur de placer la région sous tutelle, le PSOE inquiète ses partenaires catalans. Mariano Rajoy et Pedro Sanchez, le 2 octobre...

21 - Octobre - 2017

Démonstration de force des indépendantistes catalans dans les rues de Barcelone

Mariano Rajoy a annoncé la destitution de l’exécutif catalan et la convocation d’élections régionales dans les six mois. Carles Puidgemont...

20 - Octobre - 2017

Les Européens soutiennent Rajoy, mais s’inquiètent

A Bruxelles, la méthode du dirigeant espagnol fait l’objet de discrètes critiques. Emmanuel Macron et Mariano Rajoy, le 19 octobre à Bruxelles.  Tous les...

20 - Octobre - 2017

En Nouvelle-Zélande, les travaillistes s’allient avec les populistes et les écologistes

A 37 ans, la dirigeante travailliste Jacinda Ardern va devenir la plus jeune première ministre du pays depuis 1856. Jacinda Ardern, chef du Parti travailliste, à Wellington, le 19...