Au Tchad, des réfugiés espèrent être sélectionnés pour pouvoir enfin rejoindre la France

28 - Octobre - 2017

L’Office français de protection des réfugiés et apatrides a sélectionné 240 Centrafricains et Soudanais dans le cadre du plan d’accueil du président Emmanuel Macron.

Sur son maillot de foot, on ne voit que l’écusson de Chelsea, un club anglais. Ababar, 20 ans, en est gêné. Il aimerait tellement convaincre le représentant de la France que, avec Neymar en attaque, le PSG est l’un de ses clubs préférés… L’« instant foot » réveille un semblant de sourire chez le jeune Centrafricain et éclaircit l’air épais de poussière chaude.
Dans les bureaux où l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s’est installé, entre le 23 et le 26 octobre, à N’Djamena, la capitale du Tchad, le cliquetis des claviers des officiers de protection et le ronronnement des climatiseurs accompagnent les récits des demandeurs d’asile.
Ababar vit au Tchad depuis quatre ans. Il raconte sa fuite de Bangui, son passage de la frontière à l’heure où, le 5 décembre 2013, les corps de son épouse et de son fils disparaissent dans le brasier de sa maison. Depuis, l’aide-maçon nourrit le rêve de pousser plus loin son exil. « J’ai personne ici. Pas d’avenir », résume-t-il, sans dévoiler ni éluder son envie de reprendre la route. Mais, bien sûr, s’il est sélectionné pour un des allers simples vers Paris offerts lors de cette première mission asile, ça arrangera tout.

Le recrutement de réfugiés africains qu’on vient auditionner sur leur continent est une première pour la France. Le 27 juillet, Emmanuel Macron, sachant impossible d’ouvrir dans l’immédiat des hot spots en Libye, avait annoncé l’organisation de « missions de protection dans les pays du Sahel ». Le sommet de l’Elysée du 28 août en a scellé le principe avec les présidents tchadien et nigérien.
Eviter les traversées de la Méditerranée
« Et, à peine deux mois plus tard, nous entendons les 240 premiers Soudanais et Centrafricains pour vérifier qu’ils remplissent les conditions d’octroi de l’asile », résume Christine (les officiers de protection doivent rester anonymes), la chef de cette mission de l’Ofpra.

Autres actualités

02 - Octobre - 2019

La tentative ratée de « contact direct » entre Trump et Rohani à New York

Tout au long de ces quarante-huit heures new-yorkaises, les 23 et 24 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron n’avait pas...

02 - Octobre - 2019

Crise politique majeure au Pérou entre le président et le Congrès fujimoriste

Mardi 1er octobre, les députés de la majorité parlementaire fujimoriste se sont présentés au Congrès, pourtant dissous la veille par le président...

30 - Septembre - 2019

Brexit : la montée de la violence verbale inquiète les responsables politiques

« Je n’ai pas peur des futures élections, j’ai peur d’être blessée ou même tuée. » Jess Phillips, députée, a...

30 - Septembre - 2019

A Hongkong, le rôle de la police en accusation face aux manifestants

Les 5 ans de la « révolution des parapluies », 28 septembre 2014, et les 70 ans du 1er octobre 1949 : deux anniversaires qui alimentent la colère de Hongkong, alors que...

28 - Septembre - 2019

Les Hongkongais dans les rues pour le cinquième anniversaire du « mouvement des parapluies »

A la nuit tombée, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont massés, samedi 28 septembre, dans le Tamar Park, en plein centre de Hongkong. C’est là...