">

Au Venezuela, les anti-Maduro sans stratégie

22 - Mai - 2018

Après la réélection controversée du président chaviste, les opposants hésitent à engager une épreuve de force.

Face à la proclamation d’une victoire du président Nicolas Maduro à la présidentielle avec 68 % des voix, les opposants vénézuéliens hésitent sur la conduite à tenir. Ils ont une seule certitude : puisque le scrutin du 20 mai ne fut « ni libre ni transparent », ils sont pour une fois tous unis pour appeler à une nouvelle élection à la date initialement prévue, en décembre. Un appel que M. Maduro a, dès son discours de victoire, catégoriquement rejeté.
Cette ligne est partagée par le principal candidat qui a concouru contre Nicolas Maduro, l’ex-gouverneur et ex-chaviste Henri Falcon, et par « l’opposition du boycottage ». Celle-ci, fortement majoritaire dans les rangs anti-chavistes, a refusé, après l’interdiction faite à ses deux principaux dirigeants de participer à la présidentielle, de présenter un autre candidat et a appelé les électeurs à l’abstention.
L’opposition pense qu’en cas d’élection libre, elle est majoritaire au Venezuela. Non seulement elle a nettement gagné les dernières législatives en 2015 – avant d’être empêchée d’exercer le moindre pouvoir par le gouvernement, qui a retiré tout droit politique au Parlement et l’a de facto remplacé par une Assemblée nationale constituante à 100 % chaviste – mais elle estime qu’avec une abstention de 54 %, selon les chiffres officiels, sa stratégie du boycottage a été validée par les Vénézuéliens.
« En finir avec le cauchemar Maduro »
« L’attitude du peuple vénézuélien est porteuse d’espoir. Maintenant, c’est à nous de nous organiser et d’unir tous ceux qui veulent un véritable changement », a déclaré, lundi 21 mai, Omar Barboza, le président de l’Assemblée nationale (élue en 2015), au nom de Frente Amplio Venezuela Libre (Front large pour un Venezuela libre), la nouvelle coalition politique qui regroupe tous les partis ayant refusé de participer à la présidentielle.
M. Barboza a indiqué que la coalition allait contacter M. Falcon, sur la base de son appel similaire.

Autres actualités

22 - Décembre - 2018

Le départ du secrétaire américain à la défense, James Mattis, secoue l’OTAN

Pas un coup de tonnerre, sans doute, tant ce dénouement semblait inéluctable, mais un autre mauvais coup porté à la solidarité entre Américains et...

21 - Décembre - 2018

Aux Etats-Unis, la surprise et le choc après la démission du secrétaire à la défense James Mattis

ésavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat...

21 - Décembre - 2018

Report des élections en RDC : le pouvoir évoque « un cas de force majeure »

La temporalité politique congolaise, une fois encore, s’est étirée. Peu avant 17 h 30, jeudi 20 décembre, Corneille Nangaa se présente souriant devant la...

20 - Décembre - 2018

Brexit : huit questions sur la possibilité d’un second référendum

L’hypothèse aurait encore paru farfelue voilà un an. Mais le Royaume-Uni cherche plus que jamais un moyen de sortir de la crise politique dans laquelle l’a plongé...

20 - Décembre - 2018

Elections en RDC : le difficile retour de Martin Fayulu à Kinshasa

Le soleil descend sur Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). A une cinquantaine de kilomètres du centre-ville agité, une fermière...