">

« Boris Johnson est le seul à pouvoir faire peur à l’Europe »

28 - Juin - 2019

Ce sont des Blancs (97 %), en majorité des hommes (70 %), âgés pour 56 % d’entre eux de plus de 55 ans, et ils ont l’avenir du Royaume-Uni entre leurs mains. Les quelque 160 000 membres du Parti conservateur, soit 0,3 % des électeurs britanniques, doivent élire d’ici au 22 juillet leur nouveau chef, qui deviendra par la même occasion le premier ministre.
Jeudi 27 juin, Boris Johnson et Jeremy Hunt, les deux candidats, sont allés présenter leur programme aux militants de Bournemouth, sur la côte sud de l’Angleterre. Cheveux blancs, crânes dégarnis et blazers bleu marine remplissaient la salle.
Parmi eux se trouvait un groupe d’une dizaine de militants de la ville voisine de New Forest, aussi polis que déterminés. Un seul avait voté contre le Brexit lors du référendum de 2016. Tous les autres arboraient des badges « Back Boris » (« soutenez Boris »). « On adore l’Europe mais on déteste l’Union européenne, explique Dan Poole, 37 ans. Notre objectif absolu est de sortir de l’UE le 31 octobre [date prévue pour le Brexit]. Ça a trop traîné. » James Binns, son collègue, ajoute un argument électoral. « Le Parti conservateur risque de mourir si on n’arrive pas à concrétiser le Brexit. Il en va de notre survie politique. »
Un « no deal » parfaitement acceptable
MM. Hunt et Johnson doivent convaincre ce petit groupe d’électeurs, très peu représentatifs de la population britannique. Et c’est particulièrement vrai sur la question du Brexit : les deux tiers d’entre eux estiment qu’un « no deal », une sortie de l’UE sans accord, serait parfaitement acceptable, contre 23 % des Britanniques dans leur ensemble. « Les militants se sont fortement radicalisés en quelques années », analyse Tim Bale, expert en politique à l’université Queen Mary, à Londres, et auteur d’un livre sur les tories qui sortira en septembre. Les deux candidats sont donc acculés à un « concours de machisme », comme les accusait Rory Stewart, un des candidats déchus. A ce jeu-là, M. Johnson, qui a dirigé la campagne pro-Brexit en 2016, est le plus fort : les sondages au sein du parti le créditent de 68 % des voix.

Autres actualités

12 - Septembre - 2017

Ouragan Irma : Emmanuel Macron attendu à Saint-Martin

Le chef de l’Etat devra répondre à l’inquiétude des populations. Irma, rétrogradée en tempête tropicale, se situe désormais entre la...

09 - Septembre - 2017

Birmanie : l’exode des Rohingya se poursuit, l’ONU s’alarme

Près de 300 000 personnes, la plupart des musulmans rohingya, se sont réfugiées au Bangladesh pour fuir les troubles qui sévissent dans le nord-ouest de la Birmanie,...

09 - Septembre - 2017

Défiant les nouvelles de sanctions, Pyongyang évoque le renforcement de son potentiel nucléaire

La Corée du Nord a célébré l’anniversaire de la fondation de la nation avec des appels à renforcer son potentiel militaire nucléaire,...

08 - Septembre - 2017

Brexit : Westminster examine le projet de loi d’abrogation du droit européen

Dans un contexte tendu, Londres a commencé jeudi à défendre son texte visant à déterminer quelles lois de l’Union seront conservées dans le droit...

08 - Septembre - 2017

Irma : quelles leçons tirer des précédents ouragans

Vingt-cinq ans après avoir été touchée par l’ouragan Andrew, la Floride s’apprête à affronter Irma. Prévention, constructions,...