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Commandant de brigade tué: Sonko pleure un "grand frère" qui a façonné son enfance et accuse l'Etat

27 - Juillet - 2019

Dans une déclaration titré, "Respect Grand Tam", publiée sur sa page Facebook, Ousmane Sonko a rendu un vibrant hommage au commandant de brigade Tamsir Sané tué dans une fusillade qui a eu lieu à Koumpentoum. Le leader de Pastef Les Patriotes dit avoir perdu un grand-frère qui fait partie de ceux qui ont façonné son enfance aux quartier Hlm Nema de Ziguinchor

"La violence aveugle, lâche et gratuite vient de faire encore une victime, le commandant de la brigade de gendarmerie de koumpentoum, Tamsir Sané", a-t-il écrit avant de décrire l'un des idoles de son enfance:
"Grand Tam, comme nous l'appelions affectueusement, est l'un de nos grands frères qui ont contribué à façonner notre enfance dans la ferveur et la convivialité du quartier des HLM Néma de Ziguinchor. Nous admirions un grand frère d'une force physique peu commune, toujours prompt à remettre à leur place les impétueux et autres arrogants, mais doté d'un grand cœur qu'il traduisait par une générosité et une disponibilité sans limite. La première chose qui frappait quand on le rencontrait, c'était ce large et éclatant sourire qui ne s'effaçait de son visage jovial que quand II s'endormait".

Sonko de se rappeler: "La dernière fois que je l'ai aperçu, c'était pendant la campagne électorale lorsque notre caravane déambulait dans les rues de Koumpentoum. Professionnel jusqu'aux ongles, il resta impassible quand je passais devant la brigade. Tout juste soufflera-t-il à un de mes compagnons restés à l'arrière : Sonko est mon "Boy”."

Il accuse le régime de Macky Sall d'avoir causé "la faiblesse de la puissance publique"
Selon Ousmane Sonko, ce crime révèle combien l'Etat est fragilisé à travers l'affaiblissement de ses organes répressifs, jadis très craints. "Oui, le crime lâche et crapuleux a fauché un grand frère. Mais le plus inquiétant c'est la propension que ce mal est en train de prendre au sein de notre société de jour en jour, révélant du coup l'absence et la faiblesse de la puissance publique", dit-il.

Aussi ajoute-t-il: "En frappant le commandant Tamsir Sané, les malfrats mettent au grand jour la déliquescence d'un État et de son autorité jusque dans ce qui la représentait le mieux : les forces de l'ordre et de sécurité dont les appellations populaires de "takk dër”, "alkaati" renvoyaient tellement bien à la "force publique“ et à la peur qu'elle inspirait".

Selon Ousmane Sonko, "La responsabilité première de cette situation, lourde de dangers pour la stabilité sociale de notre pays, incombe aux pouvoirs publics dont le comportement de tous les jours face au bien public et à l'intérêt national a fini de désacraliser l'Etat". Il recommande un sursaut avant qu'il ne soit trop tard.

Pour terminer l'opposant a prié pour le repos de l'âme du disparu tué par des malfrats qui se sont attaqués à la brigade de Koumpentoum: "Grand Tam, tu es tombé sur le champ de l'honneur, comme tu as vécu. Puisse Allah te couver et te couvrir de sa miséricorde et de son pardon. Puisse-t-il t'ouvrir les portes de ses jardins célestes".

“On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent.”

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