« Corée du Nord et Iran veulent devenir des Etats comme les autres, mais il y a des dossiers dans le placard »

03 - Mai - 2018

Le problème des Etats révolutionnaires qui veulent s’embourgeoiser, c’est leur casier judiciaire. La Corée du Nord et la République islamique d’Iran aimeraient bien sortir du statut de parias de la « communauté internationale ». Ils veulent devenir des Etats comme les autres, secouer le joug des sanctions qui les pénalisent. Ils entendent faire oublier le passé, changer de costume. Mais voilà, il y a des dossiers dans le placard.
Une semaine après le sommet de Panmunjom, vendredi 27 avril, entre le président sud-coréen, Moon Jae-in, et son homologue du nord, Kim Jong-un, la voie semble tracée. Derniers enfants de la guerre froide, leurs deux pays s’engagent à établir un traité de paix. Séoul et Pyongyang appellent à une dénucléarisation de la péninsule coréenne.

M. Kim doit bientôt rencontrer Donald Trump. Le chef de l’Etat nord-coréen dira au président américain à quelles conditions il est disposé à démanteler son arsenal nucléaire. Il cherche à obtenir une aide économique mais, plus encore, des garanties de sécurité pour son régime, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) – il veut une assurance contre toute politique américaine de « changement de régime » à Pyongyang.
Tradition socialiste pure et dure
Le dernier des représentants de la dynastie des Kim, héritier et gardien d’une tradition socialiste pure et dure, renonce à beaucoup de choses. La paix avec Séoul signifie une reconnaissance mutuelle formelle entre les deux Corées. Or, l’une des missions premières du régime, sa raison d’être – ancrée dans les textes fondateurs de la RPDC –, est de réunifier la péninsule. En clair, d’éliminer l’Etat sud-coréen.
Historienne, Kathryn Weatherby rappelle, dans le Financial Times des 28 et 29 avril, que les cartes officielles de la RPDC ne représentent qu’une Corée : l’ensemble de la péninsule. Symboliquement, pour les Nord-Coréens, « la paix voudra dire que leur pays perd la moitié...

Autres actualités

13 - Décembre - 2018

En Argentine, une crise anecdotique aux yeux des Vénézuéliens en exil

Une crise ? Quelle crise ? Francisco Paredes et Andres Kuryga échangent un sourire furtif. « Ici, quand tu vas au supermarché, les rayons sont remplis, souligne le premier. Et...

12 - Décembre - 2018

A la COP24, le Brésil s’inquiète du nouveau gouvernement de Bolsonaro

Au pavillon brésilien de la conférence mondiale sur le climat (COP24), qui se tient à Katowice (Pologne) jusqu’au 14 décembre, l’ambiance est...

12 - Décembre - 2018

En RDC, les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola

Les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola dans l’épidémie frappant l’est de la République démocratique du Congo (RDC)...

11 - Décembre - 2018

« Gilets jaunes » : les choix de Macron inquiètent Berlin et Bruxelles

Il n’est pas sûr qu’Emmanuel Macron ait réussi à rassurer les « gilets jaunes ». Il est certain, en revanche, qu’il aura inquiété...

11 - Décembre - 2018

Au Togo, au moins quatre morts dans des affrontements avec les forces de l’ordre

Deux personnes ont été tuée à Sokodé, fief de l’un des principaux partis d’opposition, dans le centre du Togo, lundi 10 décembre, portant le...