Course au dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle AMINATA TOURE OCCUPE LE PREMIER RANG
Malgré la farouche opposition du candidat Malick Gakou qui s’est bousculé avec les gendarmes, la liste déjà constituée depuis l’après-midi d’hier a été suivie pour l’ordre de dépôt des dossiers de candidature. Ainsi donc, étant première sur les lieux et à s’inscrire sur ladite liste, la représentante de la mouvance présidentielle, Aminata Touré, a de fortes chances de déposer en première son dossier.
L’ambiance était électronique hier nuit au Conseil constitutionnel, aux premières heures du jour de dépôt des dossiers des candidats à la candidature de la présidentielle de février prochain. En tout cas, tout y est passé, de la bousculade aux coups de poings, en passant par les injures et invectives. Au final, la liste concoctée en début d’après-midi par ordre d’arrivée des représentants des candidats a été respectée pour placer les mandataires, en attendant l’ouverture du Conseil constitutionnel pour recevoir les dossiers. Par conséquent, l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, mandataire de la mouvance présidentielle est en première position pour déposer le dossier de son candidat. En effet, inscrite la première sur ladite liste que détenaient les gendarmes, Aminata Touré a été placée au premier siège devant la porte du Conseil, en attendant le démarrage officiel des dépôts.
Auparavant, il y a eu une farouche résistance du candidat du Grand parti. En effet, Malick Gakou s’était farouchement opposé à la volonté des gendarmes de suivre ladite liste qu’il avait d’ailleurs déchirée dès son arrivée. Devant un rang où il occupait la première place, le leader du Grand parti s’est débattu de toutes ses forces pour passer le barrage érigé par les préposés à l’ordre et à la sécurité, lorsque le commandant des gendarmes a procédé à l’appel ) partir de la liste arrêtée. Impossible de le retenir sans le violenter. Par conséquent, échappant au dispositif mis en place par les gendarmes, il est allé occuper le deuxième siège, destiné normalement au mandataire de la coalition Idy 2019. Ce dernier, n’ayant pas de siège, est allé se mettre à côté d’Aminata Touré, occupant ainsi la première place. Ainsi donc, tous attendaient le démarrage des dépôts prévu, selon certains, à partir de 8h. A noter, par ailleurs, la présence au niveau du Conseil des responsables politiques Benoit Sambou, Abdou Mbow, Zahra Iyane Thiam de l’Apr, Oumar Sarr du Pds, Nicolas Ndiaye de la Ld (mouvance présidentielle), Cheikh Guèye de la Ld pro Khalifa Sall, Mame Adama Guèye de « Sénégal Bou Bess », Déthié Fall de Rewmi et autre Barthélémy Dias, maire de Sicap Baobab. Beaucoup de militants de Rewmi, du Grand parti, de l’Apr et du Pds avaient aussi effectué le déplacement. Tout au long de l’attente, les partisans de l’opposition entonnaient des chansons hostiles au régime de Macky Sall ou encore des slogans en faveur de leur candidat.
POUR ETRE PREMIERE A DEPOSER SON DOSSIER : Aminata Touré avait pris des dispositions
La course au premier à déposer le dossier de candidature de son candidat à la présidentielle a été pris très au sérieux par la mouvance présidentielle. En effet, déjà vers 11h, un tour au Conseil constitutionnel a permis de trouver sur les lieux les jeunes de la mouvance présidentielle, membres du pôle de parrainage de Bby, ainsi que certains mandataires de coalition. Sur demande d’un des membres de cette équipe d’Aminata Touré, notre interlocuteur nous renseigne que pour être les premiers, ils ont été logés à quelques pas du Conseil constitutionnel, depuis le samedi. Chaque matin, de très bonne heure, ils passaient leur journée devant ledit conseil depuis ce jour. Mieux, ils se sont installés devant les barrières de la gendarmerie tôt le matin du lundi 10 novembre, pour occuper la première place au nom de leur cheftaine d’équipe, non moins représentante du candidat de Bby, Aminata Touré. En tout cas, à 11h déjà, nous avons trouvé ces jeunes devant les barrières, attendant d’occuper la première place.
AYANT DÉCHIRÉ LA LISTE D’ARRIVÉE DES MANDATAIRES : Malick Gakou arrêté puis relâché par la gendarmerie
Le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle prochaine au Conseil constitutionnel hier, lundi 10 décembre, en dit long sur ce que pourrait être la prochaine élection. En tout cas, ça sent vraiment le roussi, en prélude des prochaines joutes. Hier, déjà vers 16h, les premiers incidents ont éclaté. Venu s’enquérir de la situation qui prévaut au Conseil constitutionnel à quelques heures seulement du dépôt des dossiers de candidature, le candidat du Grand parti s’en est pris à la liste formée par ordre d’arrivée des représentants des candidats, par les gendarmes préposés à la sécurité du siège du Conseil constitutionnel. En effet, selon un témoin, Malick Gakou est arrivé, vers 16h, au moment où le gendarme était en train d’afficher la liste provisoire des représentants des coalitions qui se sont inscrits par ordre d’arrivée. Sur ladite liste imprimée, où étaient déjà inscrites 11 coalitions, poursuit notre source, se trouvait en première position le nom de la coalition présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar, suivie de celle d’Idy2019, du représentant de Fippu, du Pur, du Pds, de Madicke 2019, etc. Furieux de cet état de fait, Malick Gakou aurait arraché ladite liste, avant de la déchirer aux yeux et au su de tout le monde, tout en jurant qu’il n’y aura pas de liste là-bas. Ce serait sur ces entrefaites qu’il aurait été arrêté par les gendarmes et conduit à l’intérieur du Conseil constitutionnel. Il aurait même proféré des injures contre eux, selon certains. Ce que sembla confirmer un communiqué rendu public par le service de communication du candidat Malick Gakou. Dans la note, il est indiqué qu’une fois sur les lieux Malick Gackou « a trouvé une liste kilométrique qui ressemble plus à du sabotage de la part du gouvernement de Macky Sall ». Poursuivant, la note indique que le leader du Grand parti « a tout simplement déchiré la liste. Suffisant pour qu’il soit arrêté ». A noter, par ailleurs, qu’après cet incident, et d’autres querelles de positionnement sur les chaises placées pour l’occasion, les gendarmes ont décidé de déloger tout le monde de la devanture du Conseil constitutionnel. Même l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, assise sur la première chaise qui constituait le rang, a été sommée de quitter les lieux.
DECIDE A ETRE LA PREMIÈRE COALITION A DÉPOSER SON DOSSIER : Malick Gakou se charge lui même du rang
Contrairement aux autres candidats à la candidature qui ont mandaté des représentants pour déposer leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel, le candidat du Grand parti Malick Gakou s’est lui-même chargé de le faire. En effet, à peine relâché par les gendarmes, vers 20h, le leader du Grand parti, bien entouré de ses gros bras s’est mis devant les barrières posées devant le Conseil constitutionnel. Occupant le premier rang, il a juré ne pas se déplacer de là, en tenant bien les barrières. Les mandataires des autres candidats sont venus aussi se masser devant les barrières, créant ainsi un désordre indescriptible. Les injonctions des gendarmes n’y feront rien. C’est debout, depuis environ 20h, à la même place, que Malick Gakou a attendu l’heure de démarrage des dépôts, à savoir minuit. A noter que l’ancienne Première ministre, Aminata Touré n’a pas fait partie de ce rang formé de force par Malick Gakou. Dans ce rang où il fallait de la force pour se faire une bonne place, se trouvait un jeune de Mimi Touré, Amadou Niang, coordinateur de la Cojer de Dakar. Mais, comme il ne faisait pas le poids devant les gros bras, il s’est retrouvé en très mauvaise posture. Quant à Aminata Touré, elle s’est mise derrière, bien entourée de ses gardes du corps.
SÉCURITÉ AU PREMIER JOUR DE DÉPÔT DES DOSSIERS : Gendarmes et nervis répondent présents
Ils étaient nombreux, les gendarmes et les nervis, présents au Conseil constitutionnel, aux premières heures de dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle. En effet, un impressionnant dispositif sécuritaire mis en place par la gendarmerie nationale était visible hier nuit devant les locaux du Conseil constitutionnel. Vénus en nombre dans 3 fourgonnettes protégées par des grilles et un pick-up, les gendarmes ont positionné leurs véhicules devant le siège dudit conseil. Comme si cela ne suffisait pas, un renfort de 4 autres fourgonnettes remplies d’éléments et un pick-up, est arrivé à quelques minutes du démarrage des dépôts, plus précisément à 23h00mn. Trente minutes avant minuit, la gendarmerie déploie ses hommes tout au long de la barrière de sécurité avant de repousser tous les militants, sympathisants et autres nervis venus accompagner leur représentant. Un dispositif mis en place à cause de la forte présence de nervis dans les lieux. Presque chaque coalition est venue avec ses gros bras. A part quelques uns qu’on parvient à reconnaître pour les avoir vus en train de discuter avec certains mandataires de coalition, impossible de savoir qui a apporté le plus de nervis, tellement c’était sens dessus dessous. A noter, par ailleurs, que c’était la foire aux empoignades et autres bousculades. En voulant repousser tout le monde, les gendarmes ont fait face à une résistance de certains nervis. Les tentatives de faire déplacer la voiture où se trouvait Aminata Touré sont restées ainsi vaines face à la détermination des militants et autres gros bras de l’Apr.