">

Crise à Hongkong : « Tout indique que la Chine cherche un plan B »

17 - Juin - 2019

Florence de Changy : C’est un raccourci qui couvre des situations différentes selon les élections. En commençant par le « haut », l’élection du n° 1 de HK, le ou la chef de l’exécutif, seuls 1 200 « électeurs » ont droit au vote et ce collège électoral est composé d’acteurs de la vie économique, sociale et politique (plutôt favorables à la Chine continentale) de manière à quasiment garantir qu’au moins une majorité de ces « grands électeurs » voteront pour le candidat préféré de Pékin. Carrie Lam a eu 777 votes (pas 1 200) et son prédécesseur, C.Y. Leung, était souvent surnommé 689, car il avait eu tout juste la majorité. Avant cette étape, il est également difficile, mais c’est arrivé, pour des candidats prodémocratie de se qualifier.

Au Legco (Legislative Council), le Parlement, la moitié des sièges sont attribués à des élus représentant des professions ou des pans spécifiques de la société. Le camp « pro-establishment » y est toujours majoritaire. L’autre moitié des sièges est attribuée par circonscriptions. Les candidats prodémocratie gagnent en général plus de la moitié des sièges. Il y a également 5 « supersièges », pour lesquels tout le monde peut voter. Mais, en plus, depuis les élections législatives de 2016, le gouvernement a imposé de nouvelles règles qui ont empêché certains candidats de l’opposition de se présenter (c’est le cas de tous les membres du parti Demosisto) et a également disqualifié six parlementaires de l’opposition, notamment pour avoir « mal prêté serment »…

Au niveau local, la démocratie est la plus réelle, mais les candidats pro-Pékin disposent souvent de plus gros moyens de persuasion.
Youhou : Ces manifestations ont-elles une dimension historique ? La population hongkongaise s’était beaucoup plus mobilisée lors de la « révolte des parapluies »…

Florence de Changy : Ces manifestations ont, de toute évidence, une dimension historique, ne serait-ce que par leur ampleur. Hongkong ne compte que 7,3 millions d’habitants. C’est, en soi, exceptionnel d’assister à une telle mobilisation, qui plus est sans dérapage violent (je ne parle que des deux marches des dimanches 9 et 16 juin). La « révolte des parapluies » a duré soixante-dix-neuf jours, l’enjeu était très différent.

Autres actualités

20 - Juin - 2017

Les FARC remettent leurs armes à l’ONU

C’est une étape cruciale pour la paix, toutefois assombrie par un attentat à la bombe samedi. La principale guérilla du pays doit se transformer en parti politique...

20 - Juin - 2017

Londres sous le choc de l’attentat antimusulman à Finsbury Park

Un Gallois de 47 ans a foncé avec une camionnette sur des passants qui sortait d’un centre social musulman après leur prière, dans la nuit de lundi....

19 - Juin - 2017

Le maire de Londres dénonce « une attaque terroriste horrible » aux abords de la mosquée de Finsbury Park

Un conducteur a foncé sur des piétons près d’un lieu de culte musulman de la capitale. Dix personnes ont été blessées et un homme retrouvé...

19 - Juin - 2017

« Bien mal acquis » : Teodoro Obiang devant la justice

Le vice-président de Guinée équatoriale est accusé d’avoir dépensé en France des fonds publics de son pays. A Paris s’ouvre lundi 19...

16 - Juin - 2017

L’émir du Qatar inflexible dans la crise avec ses voisins du Golfe

Le jeune souverain, muet depuis le début de la crise avec l’Arabie saoudite et les Emirats, est soutenu par sa population. Il n’a pas pris la parole depuis le...