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Dialogue politique : L’opposition très attendue

09 - Mai - 2019

Le dialogue politique va démarrer, aujourd’hui, au Ministère de l’Intérieur. L’objectif visé est de discuter sur le processus électoral et examiner, entre partis politiques et Ministère, les voies et moyens de l’améliorer.
L’opposition est très attendue à ces rencontres. Sans exagération aucune, nous pensons que son absence pourrait gravement décrédibiliser ces concertations qui se veulent inclusives.
Car, le fait pour le Ministère de l’Intérieur de discuter seulement avec les alliés du Président Sall, va donner à ce débat un élan de monologue, même si Benno Bokk Yakaar est une niche de compétences politiques de tout ordre. Néanmoins, nous ne sommes pas sûrs que Bby nourrit des griefs importants à propos du processus électoral qui lui a permis de gagner nombre d’échéances électorales.
C’est pourquoi, il serait souhaitable, au nom de l’intérêt supérieur du Sénégal, que les contestataires des résultats de la présidentielle de 2019 soient eu rendez-vous. En clair, les coalitions Idy 2019, Madické 2019, Pur et Sonko-Président, répondent favorablement à cette requête.
En effet, comme le Ministère de l’Intérieur est prêt à recueillir les propositions des uns et des autres sur les termes de référence et à les discuter, ce serait dommage de rater l’occasion de mettre sur la table toutes les questions qui fâchent.
Car, au moment où Idy 2019 a sorti un livre-blanc avec pas moins de 39 propositions pour ce qui de l’amélioration du processus électoral, cette coalition trouve, dans ces concertations, une occasion de discuter de ces points avec qui de droit.
On pourra nous rétorquer que c’est la personnalité d’Aly Ngouille Ndiaye qui pose problème et que l’opposition l’a toujours récusé comme organisateur des élections, mais son départ ne doit pas être posé comme une question préjudicielle.
Le Ministre de l’Intérieur a été mandaté par le Président de la République, au même titre que les plénipotentiaires qui vont représenter leurs coalitions ou partis. Ils vont devoir discuter de tous les points qui seront retenus et rendre compte à leurs mandants qui sont le Président Sall et les leaders des coalitions et partis.
Refuser d’aller au dialogue, c’est rater la seule occasion de résoudre les questions qui préoccupent tant l’opposition, à savoir l’audit du fichier électoral, la cartographie électorale, une personnalité neutre pour organiser les élections, un contrôle neutre du processus, entre autres questions.
Bien sûr, il y a eu des antécédents assez douloureux. Les précédents dialogues n’avaient rien donné en termes de matérialisation des points d’accord et d’amélioration du processus électoral.
Pis, toutes les décisions importantes prises jusqu’ici l’ont été d’une façon unilatérale par le Chef de l’Etat qui a agi d’autorité.
Cependant, comme le contexte a changé et qu’il a eu son mandat qui lui tenait tant à cœur et, compte tenu du fait qu’il souhaite certainement laisser une bonne image à la postérité, il a intérêt à jeter les bases de l’avènement d’un consensus fort autour de questions essentielles.
L’unilatéralisme en matière électorale est le principal obstacle qui a discrédité la plupart des élections en Afrique et le Sénégal avait trouvé, au fil des ans, une manière de contourner cela par des consensus forts en la matière.
L’opposition peut penser que Macky est resté le même et qu’il y a peu de chance qu’il change, mais ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas répondre à l’appel de demain.
Si elle laisse le terrain encore une fois à la coalition au pouvoir en s’arc-boutant sur son refus de dialoguer, elle devra, seule, en assumer les conséquences et elle ne pourra jamais faire prévaloir ses revendications qui lui tiennent tant à cœur.
L’appel qui leur est ainsi lancé est une occasion de mettre à l’épreuve les initiateurs, même si, une fois sur place, il y a de fortes chances que les choses se terminent en queue de poisson.

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