">

En Algérie, l’accès à Internet à nouveau bloqué

18 - Juin - 2019

« J’étais dans un Yassir, une compagnie de taxi que l’on commande par géolocalisation. Une fois arrivé à destination, ni le chauffeur ni moi ne pouvions valider la course. C’est à ce moment-là qu’on a compris qu’Internet était coupé », raconte Abdallah, 37 ans, travailleur indépendant. Depuis dimanche 16 juin, l’accès à Internet est bloqué en Algérie. Entre 8 heures et 17 heures environ, l’accès à l’Internet mobile est presque impossible et les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram sont inaccessibles sur les connexions ADSL.

L’examen du baccalauréat a débuté ce dimanche pour 674 000 élèves. Aucune annonce officielle n’a été donnée concernant la coupure d’internet. Cependant, les années précédentes, les autorités avaient effectivement coupé l’accès au réseau lors de l’examen pour lutter contre la triche. En 2018, la ministre des télécommunications, Houda Feraoun – l’une des rares à avoir été reconduite dans le gouvernement nommé par Noureddine Bedoui –, avait annoncé qu’Internet serait coupé « pendant une heure, au début de chaque épreuve ».

Le ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a par ailleurs déclaré que ces mesures « coercitives » avaient démontré leur « efficacité » ces deux dernières années. Dimanche, le ministère de la défense a annoncé que des appareils de brouillage avaient également été installés dans les salles qui dépendent de l’Office national des examens et des concours.
« J’ai perdu des marchés »
Pour le ministre de l’éducation, la première journée d’examen s’est déroulée « dans de bonnes conditions », aucun sujet n’ayant fuité selon lui. Les épreuves se poursuivront jusqu’au 20 juin. Les coupures aussi. « C’est dramatique, soupire Kahina, enseignante et directrice d’une école de formation, qui ne peut assurer ses cours habituels par vidéoconférence. On consacre une génération de tricheurs ! » « L’Etat ne cherche pas de solution. Les élèves trichent ? Il faut lutter contre ce comportement. Mais non, on choisit ce qui génère des problèmes pour toute la population », s’emporte Abdallah.

Autres actualités

24 - Juillet - 2017

Les Gupta, la famille indienne qui fait trembler l’Afrique du Sud

Près de 200 000 courriels, « GuptaLeaks », permettent de décrypter les liaisons dangereuses entre les frères originaires de l’Uttar Pradesh et le...

24 - Juillet - 2017

La descente brutale de la police israélienne dans un hôpital de Jérusalem-Est

Les forces de sécurité étaient à la recherche de suspects parmi les blessés, à la suite des heurts violents de vendredi 21 juillet liés aux...

21 - Juillet - 2017

Etats-Unis : Trump enquête sur les enquêteurs du procureur spécial Mueller

Les avocats du président américain examinent les antécédents des enquêteurs embauchés par le procureur spécial, afin de dénicher de...

21 - Juillet - 2017

Maroc : des dizaines de blessés lors de rassemblements dispersés par la police à Al-Hoceima

Prévue de longue date, la manifestation visait à réclamer la libération des partisans arrêtés depuis le début du mouvement pacifique qui agite la...

20 - Juillet - 2017

Trump : Macron « aime me tenir la main »

Dans son interview au « New York Times », le président américain indique qu’il a beaucoup aimé le défilé du 14 juillet, ses avions, ses...