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En Nouvelle-Zélande, les travaillistes s’allient avec les populistes et les écologistes

20 - Octobre - 2017

A 37 ans, la dirigeante travailliste Jacinda Ardern va devenir la plus jeune première ministre du pays depuis 1856.
Jacinda Ardern, chef du Parti travailliste, à Wellington, le 19 octobre. 

Ils s’attendaient à vivre une campagne soporifique, parachevée par l’inéluctable victoire des conservateurs, au pouvoir depuis déjà neuf ans. Mais à la suite d’une incroyable série de rebondissements, les Néo-Zélandais viennent d’assister au retournement de situation le plus spectaculaire dans l’histoire politique récente de leur pays. A l’issue des élections législatives du 23 septembre, Jacinda Ardern, propulsée candidate à moins de deux mois du scrutin, chargée de diriger un Parti travailliste accusant alors près de 20 points de retard sur son rival dans les sondages, a remporté la bataille.
A 37 ans, elle va devenir la plus jeune première ministre du pays depuis 1856. Sa formation, arrivée en deuxième position des élections avec 46 élus, a conclu, jeudi, un accord de coalition avec le parti populiste et anti-immigration Nouvelle-Zélande d’abord (NZ First), sorti troisième et détenteur de neufs sièges. Soutenus par les Verts, ils disposent de la majorité absolue au Parlement. Bill English, le premier ministre sortant, chef du Parti national et à la tête d’un groupe de 56 députés, va rejoindre les bancs de l’opposition.
« Jacindamania »
Lors d’une conférence de presse, la jeune femme s’est dite « honorée et privilégiée ». Elle-même n’aurait pas imaginé pareil scénario au début de l’été. L’élue d’Auckland n’était qu’une étoile montante de la politique, chef adjointe du Parti travailliste, quand, le 1er août, elle a pris la tête de la campagne, au pied levé, après la démission surprise de son candidat. Tandis que personne n’envisage alors une éventuelle victoire du centre gauche, sa fraîcheur, son charisme, sa spontanéité, déclenchent une « Jacindamania ». « Une explosion d’intérêt et de soutien totalement inattendue pour son parti, provoqué par la personnalité de Jacinda Ardern », explique Bryce Edwards, analyste politique.
En quelques semaines, celle qui promet le « changement » à des Néo-Zélandais...

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