Enseignement coranique : l’assainissement doit se faire au profit des véritables promoteurs (enseignant)

07 - Mai - 2020

Le promoteur de l’école coranique Darou Sahaba de Nioro, Serigne Aboulaye Dramé, estime que l’assainissement du sous secteur de l’enseignement coranique doit se faire au profit de ceux qui "se sacrifient’’ pour cet enseignement ainsi que pour l’éducation des enfants.

Il a déploré le comportement de certains maîtres coraniques qui "utilisent les enfants à leur compte en les faisant errer dans les rues’’ pour mendier.

‘’Imagine quelqu’un qui a 50 enfants qui lui apportent quotidiennement et par tête 500 FCFA, ce monsieur vit carrément sur le dos de ces pauvres enfants et malheureusement au nom de l’Islam, et par conséquent, salit toute une corporation’’, fustige-t-il dans un entretien avec l’APS.

Pour lui, cela montre que c’est au bénéfice des véritables promoteurs de l’enseignement coranique et de l’éducation des enfants que doit être mené un assainissement du sous secteur.

"Il le faut vraiment pour ses honnêtes gens qui se sacrifient pour l’enseignement coranique et l’éducation des enfants’’, a-t-il insisté.

Il confie que son école assure, "avec les moyens du bord’’, les trois repas quotidiens à ses pensionnaires et le traitement salarial des 6 maîtres engagés.

L’établissement scolaire observe un confinement depuis l’apparition des premiers cas de Covid-19 au Sénégal, le 2 mars. Il a aussi décidé depuis d’arrêter les cours pour les élèves qui ne sont pas des internes.

‘’Suite à la mesure prise par le président de la République consistant à interdire les grands rassemblements et la fermeture des écoles, nous, en ce qui nous concerne, nous avons pris la décision d’arrêter les cours avec les élèves qui venaient de la ville’’, a expliqué Serigne Abdoulaye Dramé

Il a indiqué que son école suit "au maximum les consignes édictées par les autorités sanitaires’’. ’’(...) en tant que musulmans, nous faisons recours à la prière pour accompagner ces gestes barrières afin qu’Allah puisse nous aider à circonscrire le plus rapidement possible cette pandémie’’, a-t-il ajouté.

Créée en 1988, l’établissement compte actuellement 160 pensionnaires.

Selon lui, parallèlement à l’enseignement du Coran, les pensionnaires suivent des cours de français et se présentent aux examens en fin d’année.

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