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HAUT COMMANDANT DE LA GENDARMERIE ET DIRECTEUR DE LA JUSTICE MILITAIRE: Général Jean-Baptiste tine, un expert de la sécurité aux commandes de la Maréchaussée!

20 - Novembre - 2019

Les officiers généraux et les « haut-Com » passent, la Gendarmerie demeure ! Après avoir fait ses adieux, l’as du renseignement qu’était le général (er) Cheikh Sène vient d’être remplacé par un expert de la sécurité en l’occurrence le général de division Jean Baptiste Thiathie Tine nommé Haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire. Il prendra officiellement fonction demain, jeudi, à la tête de la Maréchaussée. Il nous plait d’ouvrir le ban sur le parcours sans faute d’un brillant officier général dont la nomination vient à son heure au moment où le Sénégal est à l’épreuve des défis sécuritaire sous-régionaux...

Le général de division Jean Baptiste Tine va prendre à partir de ce jeudi les rênes de la gendarmerie nationale dont il était jusque récemment le numéro deux. Autrement dit, la Maréchaussée change de chef ! Le nouveau patron des pandores n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit d’un brillant officier passé général de gendarmerie doublé d’un expert en matière de sécurité. Après sa sortie de l’Académie Royale Militaire de Meknès (Maroc) et de l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale de Melun (France) et tout au long de sa carrière, le général Tine a multiplié les séjours de formation dans les écoles les plus réputées en matière de sécurité et acquis une expérience professionnelle variée dans les domaines de la sécurité, bien sûr, mais aussi de la défense, du maintien de la paix et de la police internationale. Une expérience découlant d’une longue pratique non seulement dans les différents coins du territoire national mais également dans plusieurs théâtres d’opérations (Onu, Cedeao, Ua etc.) Ce durant quarante (40) ans de services actifs s’il vous plait ! Autant dire que, ce e fois-ci particulièrement, le président de la République, Chef Suprême des armées, ne s’est pas trompé de choix en jetant son dévolu sur le général Jean-Baptiste Tine afin de le porter à la tête du corps d’élite qu’est la gendarmerie nationale. Au moment où le président de la République Macky Sall vient juste de présider la cérémonie d’ouverture du Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, l’entrée en fonctions de l’expert des questions sécuritaires Jean-Baptiste Tine vient à son heure. Surtout au moment où le Sénégal est à l’épreuve des défis sécuritaires persistants et des menaces terroristes auxquels se heurte l'Afrique de l'Ouest en particulier.

Rigoureux dans le commandement...

Encore une fois, le nouveau patron de la Gendarmerie nationale est un chef, un vrai ! Car le général Jean Baptiste est crédité d’une rigueur sans faille dans le commandement et d’une sociabilité sans commune mesure hors-rangs. Des officiers qui l’ont côtoyé nous confient que, lors des réunions de grands commandements où il y avait des mesures disciplinaires à prendre, « Jean-Baptiste » se faisait toujours entendre pour que la discipline s’applique dans toute sa rigueur. La discipline qui est la force principale de la gendarmerie pour ne pas dire des armées. Selon un ancien officier de la gendarmerie à la retraite, les instructions du successeur du général Cheikh Sène s’adossaient toujours sur le respect rigoureux des lois et règlements et sur l’orthodoxie militaire. « Pour le général Tine, dans les casernes comme dans les brigades en passant par les théâtres d’opérations, le gendarme doit cultiver une éthique adaptée à l’Etat de droit et agir avec professionnalisme, loyauté et dévouement. Je suis convaincu que son arrivée à la tête du commandement va renforcer la discipline et le bon comportement des gendarmes » témoigne notre officier de gendarmerie.

La plupart des gendarmes en activité ou à la retraite s’accordent à reconnaitre que le général Tine est un bon chef militaire qui protège ses hommes pourvu qu’ils agissent dans la légalité et pour tout ce qui concerne les infractions commises dans l’exercice dans leurs fonctions. Mais autant il est prompt à défendre ses hommes ayant fauté malgré eux dans le cadre du travail ou injustement poursuivis, autant il se montre intraitable pour les brebis galeuses qui voudraient gangréner le prestigieux corps qu’est la gendarmerie. Dans ces cas, « Jean-Baptiste », comme l’appellent les intimes, n’a jamais hésité à sanctionner ou faire sanctionner tout gendarme agissant en marge des lois (eu coupable de racket, corruption, escroquerie voire d’actes de torture etc.). Le tout sans rigueur inutile, certes, mais aussi sans faiblesse coupable !

L’humilité en bandoulière !

S’il existe un officier, de surcroît un général, dont l’humilité est une marque de fabrique, c’est bel et bien Jean-Baptiste Tine. Dans l’histoire des armées, difficile de trouver un chef aussi humble, aussi ouvert, aussi disponible et aussi capable d’écoute que le désormais Haut commandant de la gendarmerie et directeur de la jus ce militaire, le général Jean Baptiste Tine. Il est vrai que l’humilité est souvent perçue comme une faiblesse de caractère, voire comme un dé- faut. Cependant, la plupart des officiers de la maréchaussée ou gendarmes du rang qui ont eu à côtoyer le général Tine dans le commandement, tout en appréciant son humilité légendaire, magnifient le sens de la collégialité du nouveau patron des hommes en bleu. « Il ne prend jamais de décision sans consulter ses proches collaborateurs bien que le dernier mot lui revienne en sa qualité de chef » nous confie un jeune officier ayant été sous les ordres du général Tine alors Commandant de la Légion de gendarmerie d’intervention (Lgi), un des grands commandements du corps. Selon notre interlocuteur, cette humilité, loin d’être une faiblesse, réside dans la capacité du nouveau Haut-Com mais aussi Directeur de la Justice militaire à être toujours à l’écoute des autres et profiter ainsi de leur expérience et de leur savoir-faire. Ce même si, en matière de savoir-faire sur les questions de sécurité, le général Jean-Baptiste Tine en a à revendre !

Grand Tine et la mise en
« quarantaine » de Seynabou Cor Flash-back en 1997 ! Cette année-là, la région de Kaolack avait été touchée par une épidémie ravageuse de choléra jusqu’à pousser le ministre de la Santé d’alors, Me Ousmane Ngom, à organiser un voyage de presse. En compagnie de notre consœur de la Rts, Seynabou Cor épouse du général Tine, votre serviteur faisait partie des rares journalistes ayant accompagné l’alors ministre de la Santé dans les quartiers touchés par l’épidémie. A notre retour de Kaolack, j’ai appelé « Grand Tine » — ainsi que je l’appelais — alors com- mandant je crois pour le taquiner à ma façon en ces termes : « Grand, il faut mettre en quarantaine votre épouse Seynabou Cor car, durant tout notre séjour à Kaolack, elle était trop proche des malades du choléra. Il faut la chasser de la chambre conjugale ! » lui avais-je alors conseillé. Sans se faire prier, l’alors commandant Jean-Baptiste Tine avait répliqué en ces termes : « Mon cher Pape, vous savez, Nabou Cor était en mission commandée, donc j’aurais souhaité qu’elle tombe au champ d’honneur le micro à la main... » avait-il dit dans un grand éclat de rires ! Juste pour dire que chez les Tine, tout le monde est plus ou moins militaire. Car le chef de famille a su inculquer aux siens les principes du patriotisme, de loyauté et, bien sûr, de discipline et de civisme. Donc servir la patrie, c’est donner son sang pour sauver les citoyens fussent- ils des malades du choléra.

Tel père, tel fils...

Dans la société africaine, notamment sénégalaise, certains superstitieux prétendent que les enfants nés coiffés sont promis à une grande chance. On ne sait si c’est vrai mais ce qui est sûr, c’est que les officiers disciplinés, loyaux, effacés, fidèles, patients et surtout « kinsé » (obéissants) sont toujours les mieux servis par le tableau d’avancement. Ce même si la compétence, surtout, mais aussi la rigueur et l’humilité finissent toujours par faire la différence. La compétence, la rigueur et l’humilité : des qualités qui ont permis au général Jean-Baptiste Tine d’atteindre l’échelon le plus élevé de la Maréchaussée, à savoir le poste tant envié de Haut-com. Une nomination qui constitue le sacre d’un brillant parcours sans faute. Car partout où il est passé, l’homme ou l’officier de gendarmerie a servi avec loyauté et dévouement ses chefs sous la bannière du « gueum » service. Ce, dans divers emplois de commandement dans les structures opérationnelles de la Gendarmerie aussi bien en unité mobile qu’en gendarmerie territoriale. Partout, répétons-le, le général Tine aux qualités multidimensionnelles a exercé des responsabilités en écoles mais aussi en états-majors à caractère national, interministériel, interarmées et multinational. Selon le général (Er) Mansour Niang, les qualités exceptionnelles de « Jean-Baptiste » ne procèdent pas du hasard. Au contraire puisqu’il est la copie conforme de son père qui fut un brillant officier de gendarmerie. « Tous les anciens vous le diront, son père, le colonel André Tine, fut l’un des meilleurs commandants de compagnie que la gendarmerie ait connus » a tenu à magnifier le général Niang.Tel père, tel fils, donc.

Un homme- bibliothèque
au service de la gendarmerie
Les compétences du général Tine ne se limitent pas seulement aux questions de défense et de sécurité. Car l’homme, en plus d’être un brillant intellectuel, a une culture encyclopédique. Devenir plus intelligent et cultivé que la moyenne fait rêver tout le monde. Et si le général est une tête particulièrement pleine, et pas seulement de choses militaires, c’est qu’il a eu à prendre une seconde « épouse » : le livre. Ceux qui connaissent le général Tine vous le diront, le nouveau patron de la gendarmerie lit beaucoup pour nourrir et entretenir l’intelligence qui n’est pas une qualité innée. « Il aime beaucoup lire. D’ailleurs, il consacre ses moments de détente à bouquiner. Je peux vous confirmer qu’aucun ouvrage ne lui échappe. Et surtout les livres militaires ou les œuvres de guerre. De même que la littérature et la culture classique. Le général Tine lit tout ! » nous dit un de ses anciens collaborateurs qui le qualifie d’homme-bibliothèque au service de la gendarmerie.

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