L’Iran se prépare au retour des sanctions américaines

07 - Novembre - 2017

Le président modéré Rohani croit peu en la capacité des Européens à contrer le Congrès américain.
Patrick Pouyanné avec le président Rohani à Téhéran, en juillet. Le patron de Total s’est récemment dit prêt à quitter le pays si le législateur américain l’imposait.

Alors que le Congrès américain doit décider à la mi-décembre de réimposer ou non des sanctions contre l’Iran, levées en 2016, la France entend lutter contre une éventuelle remise en question de l’accord nucléaire par les Etats-Unis. Jean-Yves Le Drian doit réaffirmer la volonté de Paris de défendre les investisseurs français en Iran, à l’occasion d’une visite à Téhéran prévue dans les prochaines semaines, lors de laquelle le chef de la diplomatie française entend « préparer » un possible déplacement d’Emmanuel Macron en Iran, le premier d’un chef d’Etat français depuis 1976. Le président iranien, Hassan Rohani, qui a invité M. Macron, entend démontrer que les Européens, et notamment la France, ne craignent pas d’investir dans son pays, malgré les menaces que Washington fait peser sur l’accord nucléaire de 2015.
Paris suit également les réflexions de Berlin, qui envisage, en cas de retour des sanctions américaines, de raviver un règlement européen de « blocage » datant de 1996, destiné à contrer d’éventuelles sanctions dites « secondaires » du Trésor américain, qui frapperaient les entreprises étrangères travaillant en Iran. Le 30 octobre, lors d’une tournée dans les pays du Golfe et en Israël, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a cependant refusé de confirmer que les Etats-Unis se préparaient à une telle éventualité, jugeant cette question « prématurée » alors que le Congrès ne s’est pas prononcé.
Les autorités iraniennes, comme les entreprises françaises, doutent cependant de la capacité de Paris à protéger ses investisseurs, malgré ses déclarations d’intention. « Le Crédit agricole négocie encore son amende avec la justice américaine » pour avoir facilité des transactions en dollars avec l’Iran jusqu’en 2008, note un observateur iranien. « BNP Paribas a payé 7,6 milliards d’euros : ce passif n’est pas encourageant », ajoute-t-il.
« On sent une usure »

Autres actualités

23 - Mars - 2020

Coronavirus : l’Allemagne boucle le plus gros plan de sauvetage de son histoire

C’est une décision qui en dit long sur le caractère historique de la crise. L’Allemagne, qui s’était faite, depuis une décennie, la fière...

20 - Mars - 2020

L’Italie devient le pays le plus touché par le coronavirus

Un vol spécial en provenance de la Chine s’est posé, mercredi 18 mars, dans l’aéroport désert de Malpensa, à une cinquantaine de kilomètres...

20 - Mars - 2020

Le Niger annonce avoir tué Ibrahim Fakoura, « figure de proue » de Boko Haram

Le ministère nigérien de la défense annoncé, jeudi 19 mars au soir, avoir tué une « figure de proue » du groupe djihadiste Boko Haram, Ibrahim...

19 - Mars - 2020

Coronavirus : l’Europe a besoin du Royaume-Uni

Après plusieurs jours d’atermoiements, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé, dans la soirée du mercredi 18 mars un nouveau resserrement des mesures...

19 - Mars - 2020

En Italie, les mesures de confinement seront prolongées au-delà du 3 avril

Au lendemain du pire bilan enregistré dans un seul pays en une journée, avec 475 morts en Italie entre mardi et mercredi selon le bilan officiel, le chef du gouvernement italien,...