">

Le pouvoir de l’armée contesté en Birmanie

19 - Juillet - 2019

L’armée birmane est sur la défensive : mardi 16 juillet, les Etats-Unis annonçaient des sanctions contre son commandant en chef, le général Min Aung Hlaing, et trois autres responsables, dorénavant interdits, ainsi que leur famille, de visa américain en raison des exactions commises contre les Rohingya depuis 2017. Mercredi 17 juillet, plusieurs milliers de manifestants occupaient les rues de Rangoun et d’autres villes du Myanmar, le front ceint d’un bandeau rouge « amendez la Constitution de 2008 » – celle-là même qui, adoptée du temps de la dictature, permet aux militaires de verrouiller nombre de mécanismes institutionnels.

L’ex-junte, qui a transféré le pouvoir à un gouvernement civil en 2011 puis organisé des élections en 2015, continue d’occuper un rôle disproportionné dans les institutions du pays. Néanmoins, elle fait face à un barrage de propositions venant des parlementaires dans le but de réduire ses prérogatives. La bataille feutrée qui débute a pour enjeu les prochaines élections générales, à l’automne 2020.
Réduire le quota des 25 % de sièges alloués aux militaires

La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, détient la majorité au Parlement depuis les législatives de 2015, les premières élections libres depuis 1990, mais elle devra affronter les généraux et le PUSD (Parti de l’union, de la solidarité et du développement) qui les représente.

Les propositions en question sont issues d’un comité de 45 parlementaires que le gouvernement d’Aung San Suu Kyi a fait adopter au Parlement en janvier 2019, contre l’avis des militaires, qui contrôlent automatiquement 25 % des sièges.

Ce comité a présenté ses recommandations lundi 15 juillet. L’une des principales propositions des députés de la LND, selon leurs déclarations à la presse, serait de réduire le quota des 25 % de sièges alloués aux militaires en plusieurs phases, pour parvenir à 5 % à partir de 2031.

Le parti d’Aung San Suu Kyi voudrait aussi faire baisser de 75 % à 66 % le seuil des votes nécessaires pour amender la Constitution, et supprimer la clause qui interdit au président et au vice-président du pays d’avoir un conjoint étranger ou des enfants ayant la nationalité d’un autre pays. Cet article empêche la prix Nobel de la paix de diriger le pays autrement que par un poste de conseillère spéciale créé à son intention. Aung San Suu Kyi est en effet la veuve d’un Britannique, décédé en 1999. Ses enfants sont citoyens britannique pour l’un et américain pour l’autre.

Autres actualités

11 - Août - 2017

Le comportement « erratique »  de Donald Trump inquiète Canberra

Depuis son élection, le président des Etats-Unis multiplient les déclarations contradictoires, voire désobligeantes, envers l’allié australien....

11 - Août - 2017

Au Royaume-Uni, l’optimisme retrouvé des anti-Brexit

L’un des constitutionnalistes les plus influents du Royaume-Uni a appelé à un référendum à la fin des négociations. Manifestation en faveur des...

10 - Août - 2017

La Corée du Nord, hantise du gouvernement japonais

Dans son livre blanc annuel, le ministère de la défense nippon s’inquiète du « nouveau degré de menace » que représente le régime de...

10 - Août - 2017

Cuba apporte son soutien au Venezuela, que l’Amérique sanctionne financièrement

Le président cubain, Raul Castro, a assuré mercredi à son homologue et allié vénézuélien, Nicolas Maduro, qu’il ne « sera[it] pas seul...

09 - Août - 2017

Escalade de menaces entre Donald Trump et la Corée du Nord

Pyongyang a menacé de tirer des missiles près de l’île de Guam, tandis que le président américain a promis au régime nord-coréen le «...