">

Les Européens soutiennent Rajoy, mais s’inquiètent

20 - Octobre - 2017

A Bruxelles, la méthode du dirigeant espagnol fait l’objet de discrètes critiques.
Emmanuel Macron et Mariano Rajoy, le 19 octobre à Bruxelles. 

Tous les diplomates l’avaient juré : le dossier catalan ne devait pas figurer au menu des discussions du Conseil européen, jeudi 19 octobre, à Bruxelles. « Le sujet est important pour l’Europe, mais ce n’est pas pour autant un sujet que l’Europe doit traiter », résumait l’un d’eux. « Cela ne nécessite pas de prise de position particulière, l’Espagne ne demande d’ailleurs pas l’européanisation de ce dossier », commentait-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron, qui a rencontré le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy dans la soirée. « Il n’y a pas de place pour une initiative internationale, une médiation, une intervention européenne », expliquait aussi Donald Tusk, le président du Conseil européen, sans nier que la situation était « préoccupante ».
Au grand dam de M. Rajoy, la Catalogne a toutefois été un sujet de forte préoccupation durant ce sommet de deux jours, avec la perspective d’un recours inédit à l’article 155 de la Constitution espagnole, permettant au gouvernement central de prendre le contrôle d’une province.
« Pas de quoi fouetter un chat »
Les dirigeants européens ont réitéré leur soutien sans faille au président du gouvernement espagnol. Hormis peut-être le Belge Charles Michel – soutenu par son homologue luxembourgeois Xavier Bettel – qui a maintenu ses appels au dialogue et sa condamnation de la violence policière lors du référendum du 1er octobre sur l’indépendance. Jeudi matin, des médias flamands avaient évoqué l’envoi d’un courriel à l’ambassadeur belge en Espagne. Le cabinet de M. Rajoy y exprimait sa colère et menaçait de ne pas soutenir la candidature d’une Belge pour la direction d’Europol, l’office européen de coordination policière.
M. Michel a minimisé l’incident en déclarant qu’il n’y avait « pas de quoi fouetter un chat ». M. Rajoy ne lui aurait, à l’en croire, manifesté aucun signe de mauvaise humeur. Et le premier ministre belge, qui compte...

Autres actualités

18 - Février - 2019

Nathalie Loiseau : « Nous avons fait le choix d’affronter la poussée nationaliste »

Diplomate de carrière, ancienne directrice de l’ENA, Nathalie Loiseau, 55 ans, a été nommée en juin 2017 ministre chargée des affaires européennes....

18 - Février - 2019

Nana Akufo-Addo : « Le Ghana doit fabriquer ce qu’il consomme »

De l’or et de la bauxite dans son sous-sol, 5 à 7 milliards de barils de réserve de pétrole au large de ses côtes et assez de fèves de cacao pour se...

17 - Février - 2019

Donald Trump redemande aux alliés européens de rapatrier leurs ressortissants retenus en Syrie

Quelques poignées de djihadistes continuaient, dimanche 17 février, de défendre dimanche obstinément à Baghouz, le dernier lambeau du « califat » du...

17 - Février - 2019

Andrew McCabe, ancien patron par intérim du FBI, sème le trouble au sein de l’administration Trump

Comme James Comey avant lui, Andrew McCabe ancien directeur par intérim du FBI s’en prend à Donald Trump. Dans son autobiographie, The Threat : How the FBI Protects America in...

16 - Février - 2019

Aux Etats-Unis, la bataille sur l’état d’urgence nationale a commencé

La bataille juridique contre l’état d’urgence nationale décrété par Donald Trump, vendredi 15 février, a commencé. Quelques minutes...