">

Moustapha KASSE, doyen honoraire de la Faseg sur l’émergence économique «L’ETAT ET LE SECTEUR PRIVE DOIVENT FORMER UN BINOME...»

29 - Janvier - 2019

La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a organisé hier, lundi 28 janvier un atelier de partage sur le thème « Patriotisme et émergence économique ». Dans sa communication le professeur Moustapha Kassé, doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques, qui procédait en même temps à la présentation de son dernier ouvrage intitulé « Le secteur privé, jambe faible de l’émergence entre entreprenants et entrepreneurs », soutient que pour arriver à l’émergence économique, l’Etat et le secteur privé doivent former un binôme dans lequel le secteur privé aura une très grande part.

«Le secteur privé participe à la création de richesses, d’emplois et également au bien-être des populations. A partir de ce moment, si l’Etat se propose de mettre en place des politiques sectorielles qui permettent d’arriver à une croissance au taux le plus élevé possible en vue de distribuer plus de revenus aux populations, il va s’en dire que les deux institutions doivent aller ensemble, c’est-à-dire que l’Etat et le secteur privé doivent former un binôme dans lequel le secteur privé aura une très grande part particulièrement dans les investissements ». C’est la conviction du professeur Moustapha Kassé, doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’exprimait hier, lundi 28 janvier, lors d’un atelier de partage sur le thème « Patriotisme et émergence économique », organisé par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).
Selon lui, pour atteindre l’émergence économique, il est nécessaire que le secteur privé soit associé dans tous les processus de décision et qu’on mette en place des institutions de promotion de renforcement d’appui de soutien au secteur privé. « Dans mon ouvrage, j’ai parcouru toutes les expériences qui ont été développées dans le monde et particulièrement en Afrique pour promouvoir le secteur privé. Même les Etats Unis sur certains aspects renforcent leurs Pme-Pmi. Vous avez l’Afro business qui est une institution de promotion de l’entreprise privée. En Allemagne, c’est la même chose. Vous avez au Japon exactement les mêmes techniques. Si on dit qu’au niveau mondial ; les Pme-Pmi sont les cendrillons de l’économie, il faudrait mettre en place des institutions qui puissent les promouvoir. Ces institutions peuvent être des institutions d’encadrement et d’appui. Par exemple des subventions, des agréments fiscaux etc», a-t-il laissé entendre.
«IL Y A TROP DE DISPOSITIFS D’APPUI AU SECTEUR PRIVE»
Même s’il reconnait que des efforts ont été faits dans ce sens, l’économiste trouve qu’il y a trop de dispositifs d’appui au secteur privé qui ne sont même pas connus par le secteur privé lui-même. Parlant du patriotisme économique, c’est à dire la possibilité de défendre son économie nationale, le professeur Kassé soutient : « Le patriotisme économique est composé de deux aspects. Dans l’aspect défensif, on essaye de faire en sorte qu’on sécurise son secteur privé par des législations et des règlements bien précis. Cela peut être un patriotisme plus offensif : en ce moment, on prépare l’entreprise à prendre des parts de marché à l’extérieur. Autrement dit, nous ne pouvons pas sous prétexte de répondre à des standards internationaux qui sont imaginaires, nous priver de faire comme tout le monde. Il y a des pratiques nationales. Je crois à ces pratiques nationales. Partons de notre petit Sénégal. Essayons de voir comment nous pouvons faire en sorte de promouvoir nos propres biens nationaux ». Suivant toujours le professeur Kassé, il existe des distorsions trop grandes entre nos capacités de production et nos capacités de consommation. « On importe presque plus de 22% et on exporte que plus de 12%. Cela veut dire que notre pays travaille pour l’extérieur. Or le patriotisme économique devrait nous permettre un partage équitable des revenus », a-t-il conclu.

Autres actualités

22 - Octobre - 2024

SENEGAL-INONDATIONS-IMPACT / Matam : la pirogue, seul lien avec l’extérieur à Diamel

La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En...

22 - Octobre - 2024

Arrestation de Bougane : TAKKU WALLU y voit un sabotage de la campagne de l’opposition

Dans un communiqué en date de ce lundi 21 octobre, la coalition TAKKU WALLU soutient que le leader de Gueum Sa Bop, Bougane Guèye Dany est « juste un otage politique et que...

22 - Octobre - 2024

Ousmane Sonko et la justice, pompier ou pyromane ?

En matière de justice, voir Ousmane Sonko jouer les rôles de justicier, juré et pourquoi pas exécuteur des hautes œuvres nous donnerait à penser que le...

22 - Octobre - 2024

Affaire Aziz Dabala : Nabou Lèye dépose une demande de liberté provisoire

Du nouveau dans l'affaire du double meurtre de Pikine Technopole. Nabou Lèye se signale au juge d'instruction après moins de trois mois en prison. Les Echos informe qu'elle a...

22 - Octobre - 2024

SENEGAL-ECONOMIE-INFRASTRUCTURES / Ziguinchor : les opérations de production de l’usine de la SONACOS officiellement lancées

Le directeur général de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) El Hadji Ndane Diagne a...