Olaf Scholz veut que l’UE remplace Paris au Conseil de sécurité de l’ONU

29 - Novembre - 2018

Depuis son arrivée au ministère des finances, en mars, le vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz ne s’est guère illustré par son audace sur la scène européenne. Si l’on excepte son plaidoyer pour une assurance-chômage à l’échelle de la zone euro, idée défendue de longue date par les sociaux-démocrates mais à laquelle Mme Merkel a opposé une fin de non-recevoir, sa politique n’a pas marqué de vraie rupture avec celle de son prédécesseur, le conservateur Wolfgang Schäuble, dont il a d’ailleurs gardé plusieurs conseillers. En témoigne sa promesse, faite dès son entrée au gouvernement, de respecter le « Schwarze Null » (« zéro noir »), le sacro-saint équilibre budgétaire cher à M. Schäuble.
Au fil des mois, son image a toutefois un peu évolué. A côté d’une chancelière toujours plus hésitante à répondre positivement aux propositions françaises sur l’approfondissement de la zone euro ou la taxation des géants du numérique, son ministre des finances a fini par s’imposer, à Paris, comme un interlocuteur privilégié, à défaut d’être un allié docile.
« Merci, Emmanuel »
Son discours, mercredi 28 novembre, à l’université Humboldt de Berlin, l’a confirmé. Dix jours après celui d’Emmanuel Macron au Bundestag, lors duquel celui-ci avait évoqué « l’indéfectible amitié » du « peuple français » pour le « peuple allemand », l’ex-maire de Hambourg a certes rendu hommage – avec sa sobriété habituelle – au président français. « Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas renier ma pudeur d’Allemand du Nord et proclamer mon amour en retour, a-t-il assuré à son auditoire. Mais nous partageons une amitié forte et particulière avec la France, et je voudrais saisir l’occasion pour le dire [en français] : “Merci Monsieur Macron. Merci Emmanuel”. »
Mais le vice-chancelier allemand a tenu des propos peu susceptibles de trouver un écho favorable à Paris. Il a notamment proposé que « le siège de la France soit transformé en siège de l’Union européenne » au Conseil de sécurité des Nations unies. L’idée n’est pas nouvelle. La création d’un « siège permanent pour l’UE au Conseil de sécurité » est formulée à la page 147 du « contrat de coalition » signé, en février, par les sociaux-démocrates et les conservateurs. Mercredi, M. Scholz n’a fait en réalité que préciser les conséquences de cette revendication : après le Brexit, la France sera le seul Etat de l’UE disposant d’un siège permanent au Conseil de sécurité, donc le seul potentiellement concerné par la proposition allemande.

Autres actualités

24 - Septembre - 2016

11-Septembre : Obama met son veto à la loi autorisant les poursuites contre l’Arabie saoudite

Le président américain estime que cette loi affaiblirait le principe d’immunité qui protège les Etats et leurs diplomates de poursuites judiciaires. Le...

24 - Septembre - 2016

La Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi 23 à samedi 24 septembre la réélection du président Ali Bongo Ondimba en rejetant...

24 - Septembre - 2016

RDC : l’aéroport de Kananga attaqué, des dizaines de morts

Des miliciens du chef Kamwena Nsapu, tué en août par les forces de l’ordre, ont attaqué l’aéroport de Kananga, dans le centre de la République...

23 - Septembre - 2016

Merouane Benahmed, ex-membre du GIA algérien, a été arrêté en Suisse

Recherché depuis le 8 septembre par les autorités françaises, l’ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien Merouane Benahmed a...

23 - Septembre - 2016

Syrie : offensive contre les rebelles à Alep et échec de la diplomatie à New York

L’armée syrienne a annoncé jeudi soir 22 septembre le début d’une offensive dans la partie rebelle de la ville d’Alep, avec l’objectif ultime de...