Prestation de serment de Macky: les « gaffes » du président du Conseil constitutionnel

03 - Avril - 2019

e Président du Conseil constitutionnel s'est un peu trop laissé aller ce mardi en félicitant le président nouvellement élu, Macky Sall, qui a prêté serment devant les 7 sages et plus d'une quinzaine de chefs d'Etat africains.

Pape Oumar Sakho s'est mis à commenter les différents chiffres de la dernière élection présidentielle. Du score obtenu par Macky Sall au taux de participation, tout était bon comme prétexte pour "chanter les louanges" du chef de l'Etat réélu. Des écarts de langage qui n'ont pas manqué de suscité l'indignation et l'ire des puristes de la norme républicaine, comme le Docteur Christian Mingou, Analyste politique et chroniqueur.

Quand Pape Oumar Sakho "magnifie" le score de Macky et les chiffres de l'élection
Par exemple, quand le président du Conseil constitutionnel se permet de dire: « avec ce fort taux de 58% », parlant du score de réélection du Président » ! Le qualifier ainsi ( « fort »), dénote une prise de position, qui doit appartenir aux analystes et pas à ceux qui sont censés garantir le respect de la charte du pays. Le rôle des juges, dans ce cas de figure, n'est-il pas de se limiter aux faits, sans les commenter vraiment ou apprécier, surtout publiquement.

Ensuite, en ce qui concerne le taux de participation, le président du Conseil constitutionnel a utilisé l'expression: « participation rarement égalée » pour valoriser les 66% de participation au scrutin. Il faut noter que ce taux de 66% n'a rien d'exceptionnel au Sénégal. le pays a connu des taux de participation à plus de 90% (95% en 1968 et 97% en 1973). Et récemment, en 2007, il a été de 71%, lors de la réélection de Wade.

Le juge omet volontairement les contestations de l'opposition
Selon le juge Pape Omar Sakho, Macky Sall a réussi une « réélection incontestable ». En oubliant que les quatre candidats de l'opposition ont signé une note commune attestant qu'ils ne reconnaissaient pas les résultats proclamés par la Commission nationale des recensements de vote (CNRV) comme légitimes. De plus que dans la longue période qui a précédé l'élection, certaines décisions de justice ont mis hors course deux candidats majeurs ayant pourtant franchi le fameux parrainage.

Il se permet de jeter des piques aux leaders de l'opposition
Parlant de « monologues parallèles, faits d’invectives et de calomnies », dans les médias à propos de l'élection et surtout vis-à-vis du Conseil Constitutionnel, le président du Conseil constitutionnel fait sans doute allusion à l’opposition. Etait-ce dans son rôle de répondre aux critiques de l'opposition et de certains membres de la Société civile. Et puis devant une forte présence des chefs d'Etat étrangers ?

Et Pape Oumar Sakho tressa des lauriers sur la tête de la Première Dame
Dans la dernière partie de son discours, le président du Conseil constitutionnel a décerné un satisfecit à la Première dame, Marème Faye Sall. Le Docteur Mingou pense qu'il s'est totalement livré à un exercice de commentaire, d'appréciation, voire d'analyse. "Monsieur le Juge, encore une fois, l’analyse des résultats ne doit, d’aucune manière, être (surtout par principe de neutralité), du ressort de la Justice que vous incarnez.

Laissez-la aux sociologues, aux politistes, voire aux « passionnés hors justice ». Je n’ai rien contre la 1ère dame, dont effectivement le rôle dans cette campagne peut être salué par ceux qui peuvent le faire. Mais ce n’était vraiment pas lors de cette circonstance ; de surcroît je ne pense pas que cela siée à votre statut de Magistrat", a-t-il rappelé au juge dans une contribution

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