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Sebastian Kurz, le jeune homme pressé de la politique autrichienne

17 - Octobre - 2017

A 31 ans, le chef des conservateurs va devenir chancelier de son pays et pourrait former un gouvernement de coalition avec l’extrême droite.
Sebastian Kurz, le 15 octobre. 
Il y a quelques mois, l’élection d’Emmanuel Macron (39 ans) à la présidence de la République française donnait un coup de jeune au pays, et à l’Europe tout entière, reléguant des années derrière lui Justin Trudeau, devenu premier ministre du Canada à 43 ans, en 2015. Mais les deux hommes sont désormais en passe d’être ringardisés par l’Autrichien Sebastian Kurz, qui s’apprête à devenir le chancelier de son pays ; à 31 ans, le chef du Nouveau parti populaire autrichien (Die neue Volkspartei, héritière de l’Österreichische Volkspartei, parti populaire autrichien, chrétien-démocrate conservateur), vient de remporter les élections législatives en Autriche.
« Sebastian Kurz a analysé le sentiment collectif des Autrichiens : économiquement, le pays va bien, il y a un optimisme individuel, mais aussi une angoisse pour l’avenir. La population ne veut plus de l’immigration, elle considère que l’islam est une religion politique antithétique avec la conception de la démocratie autrichienne. Les Autrichiens réclament plus de sécurité : ils craignent le terrorisme, veulent aussi réduire la petite criminalité », analyse Patrick Moreau, politologue au CNRS, qui voit en l’homme un « excellent communicant et un remarquable tacticien ».

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