11ème Festival du théâtre et du rire de Kaolack : Le pari de la relance relevé par les organisateurs et les artistes
11ème Festival du théâtre et du rire de Kaolack : Le pari de la relance relevé par les organisateurs et les artistes
Kaolack a été, du 14 au 17 avril, la capitale de l’humour avec la reprise du Fest’rire initié par le promoteur culturel Guédel Mbodj. Une 11ème édition consacrant la relance d’une manifestation suspendue pendant trois bonnes années et où les artistes comédiens venus de toute l’Afrique et même de l’Europe ont distillé la bonne humeur sur les différentes scènes du festival.
Le caractère universel de l’humour s’est vérifié, du 15 au 17 avril, à Kaolack, à l’occasion de la 11ème édition du Festival du théâtre et du rire. Une édition de relance d’un événement initié par le promoteur Guédel Mbodj, en partenariat avec l’Association des artistes comédiens du théâtre sénégalais (Arcots) et mise en veilleuse depuis 2015. De fait, les organisateurs devaient relever le défi de maintenir ce rendez-vous culturel majeur adaptant le standard sous-régional et consolider sa place dans l’agenda national.
Un pari relevé avec panache par une internationalisation de plus en plus accentuée et symbolisée par la présence de comédiens venus du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de Gambie et même de l’Italie. Une ouverture vers l’extérieur qui pose le problème de l’usage des langues nationales de la part des comédiens sénégalais qui freine leur développement à l’étranger. « C’est un vrai challenge pour les membres de l’Arcots qui sont les initiateurs du Fest’rire avec l’idée de se frotter à un public étranger. C’est le prix à payer pour la professionnalisation des artistes comédiens du Sénégal », avait relevé le promoteur du festival.
Sur les principales scènes disséminées dans la capitale du Saloum, la bande à Pape Faye, Habib Diop alias Baye Ely et Bass Diakhaté a partagé le spectacle décapant avec le Camerounais David Noudji, son collègue ivoirien Raphaël Séa surnommé le « Seigneur du rire », dans des improvisations désopilantes ignorant les barrières linguistiques. Ce fut le cas sur la scène principale de l’esplanade Salif Bâ, du complexe « Cœur De Ville », mais aussi sur les annexes installées au terrain Deggo et sur celui de l’Ipres, tous les deux situés dans des quartiers périphériques de la ville.
Construction d’une salle de spectacle
Une des innovations de l’édition, avec le concours de régates sur le fleuve Saloum, a été le grand « Tanebeer » avec à la baguette les percussionnistes de Kaolack dont la réputation est loin d’être surfaite à travers tout le pays. L’édition 2017 a été une cuvée de tous les espoirs pour la pérennisation de l’événement qui va, dans les prochaines années, bénéficier de la construction d’une grande salle de spectacle avec la caution du président de la République qui promet d’accompagner le promoteur culturel. Seules ombres au tableau, le faux bond de certaines vedettes nationales comme Tann Bombé et Perbu Xaar et les autorités locales qui ont brillé par leur absence, en dépit du parrainage officiel du ministère de la Culture.