30ème anniversaire de sa disparition : Gorée Cinéma revisite l’œuvre d’Ababacar Samb Makharam

04 - Octobre - 2017

Gorée Cinéma, qui s’est constitué un réseau, revisite cette année, l’œuvre du cinéaste sénégalais Ababacar Samb Makharam à l’occasion des 30 ans de sa disparition. Ainsi, le Gorée Cinéma reprend, ce 7 octobre, ses apparats de festival pour un programme chargé à Gorée, Saint-Louis et Ziguinchor.
« Ababacar Samb Makharam est un cinéaste toujours à la quête de l’homme. De la problématique du retour - non pas d’un simple retour physique, mais du retour spirituel - posée dans « Et la neige n’était plus », à celle de la dignité qui n’appartient qu’à ceux capables de se tenir debout qui transparaît dans « Kodou » et « Jom », Samb part à la découverte de lui-même. Et dans cette quête, par le prisme et le drame de sa caméra, il met à nu la psychologie de tout son peuple. Pas son esprit ou sa mémoire collective, mais les affects et agencements qui les constituent individuellement. L’œuvre de Samb, c’est un cinéma au singulier ». C’est cette œuvre, cette façon de voir le monde que les organisateurs de Gorée Cinéma veulent faire redécouvrir aux Sénégalais et à tous ceux qui se joindront à eux à travers des projections. Il sera question aussi, comme il est de coutume ici, de nourrir la réflexion grâce au « Diisoo cinéma » qui est une occasion de penser le cinéma et l’Afrique. En parallèle de chacune des projections, le « Diisoo » propose d’augmenter le regard qu’un cinéaste porte sur un sujet, par une réflexion et un débat qui réunissent différents acteurs du monde culturel panafricain.
Riche parcours
Pour cette édition spéciale consacrée à Ababacar Samb Makharam, une série d’intervenants aborderont, à la fois, l’esthétique de l’œuvre du cinéaste et les problématiques qui la traversent. La réflexion menée sera donc, aux yeux des organisateurs, un fil tendu qui tissera un discours sur la construction des identités des peuples noirs. Celles-ci, indiquent-ils, sont en perpétuelles tensions avec les différentes territorialités qui les accueillent.
Ababacar Samb Makharam est un réalisateur, scénariste sénégalais né le 21 octobre 1934 à Dakar. Entré au Conservatoire d’art dramatique de Paris en 1955, il crée ensuite une troupe de théâtre, « Les Griots », pour tracer les allées de sa quête perpétuelle. En tant qu’acteur, il interprète quelques petits rôles comme « Tamango » de John Berry et « Les tripes au soleil » de Claude Bernard Aubert. Avant de retourner dans son pays natal, le Sénégal, en 1964, il se rend, en 1958, en Italie, au Centre expérimental de cinématographie, la grande école romaine du cinéma.
Au Sénégal, le fondateur de la société de production « Baobab Films » travaille dans l’audiovisuel notamment pour une émission d’information à la télévision publique sans délaisser sa carrière de réalisateur et sans non plus relâcher son effort dans la promotion et la défense des cinémas africains ; ce qui fera de lui, de 1972 à 1976, le secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci). En 1966, il réalise le court métrage « Et la neige n’était plus ». « Kodou » (en 1971) et « Jom (ou l’histoire d’un peuple, 1982) » complètent sa filmographie. Il est décédé en 1987.

Autres actualités

20 - Novembre - 2017

Finale miss senegal 2017 YACINE DIENG THIAM S’ADJUGE LA COURONNE

Yacine Dieng Thiam ! C’est le nom de la miss Sénégal 2018. Le sacre a eu lieu, ce samedi 18 novembre, au King Fahd Palace. Miss Thiès, Mademoiselle Thiam, a battu ses...

18 - Novembre - 2017

Sur la route de Bercy, Youssou Ndour son dernier mot avant …

Sur la route de Bercy, Youssou Ndour son dernier mot avant …

17 - Novembre - 2017

Des équipements de plus 403 millions CFA aux centres culturels régionaux

Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly a remis, jeudi, un lot de matériel d’une valeur de 403 millions 944. 888 millions de francs CFA aux centres culturels...

15 - Novembre - 2017

Les 25 milliards de Latif Coulibaly

À ceux qui prétendent que «l’État ne fait pas beaucoup pour» la culture, Latif Coulibaly a porté la réplique. Par des faits. Le nouveau...

14 - Novembre - 2017

RETARD DE PAIEMENT DES SALAIRES, MAUVAISE GESTION DU THEATRE NATIONAL DANIEL SORANO LES TRAVAILLEURS DE SORANO ROUGES DE COLERE

Les travailleurs de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano étaient rouges de colère hier, lundi 13 novembre. En sit-in devant les locaux de ladite...