A FATICK, LES ACCOUCHEMENTS NON ASSISTÉS RESTENT "UN DÉFI À RELEVER"
La réduction des accouchements en dehors des établissements de santé et sans l’assistance d’un personnel qualifié reste "un défi à relever" dans la région de Fatick (centre), a-t-on appris vendredi de son médecin-chef, Mamadou Sarr.
"Nous avons noté que 20 % des femmes enquêtées ont accouché en dehors des structures de santé", a-t-il dit aux journalistes en marge d’une réunion dirigée par les autorités administratives locales, sur l’’’enquête démographique et de santé (EDS) continue 2016", en présence d’une délégation du ministère de la Santé.
"Qui dit accouchement en dehors des structures de santé parle forcément d’un accouchement qui n’est pas assisté, d’un accouchement qui n’est pas de qualité, un accouchement à risque, qui peut engendrer un décès maternel ou néonatal", a souligné Mamadou Sarr.
Les résultats de l’"EDS continue 2016" montrent que la région de Fatick a "un défi à relever", consistant à "augmenter les accouchements dans les structures de santé et les accouchements assistés par des personnels qualifiés, non par des matrones".
"Notre objectif, a-t-il rappelé, est d’arriver à réduire de façon drastique les accouchements effectués par un personnel non qualifié."
Les districts sanitaires constitutifs de la région médicale de Fatick ont été informés de la nécessité d’améliorer les indicateurs relatifs à la maternité et de faire baisser le pourcentage d’accouchements non assistés par un personnel qualifié, selon M. Sarr.
Selon lui, le choix des femmes d’accoucher à domicile ou en dehors des structures de santé peut s’expliquer par plusieurs facteurs, dont l’inaccessibilité de certains établissements de santé.
"Certaines considérations traditionnelles" et la "faiblesse du pouvoir économique" des femmes vivant en zone rurale poussent certaines d’entre elles à accoucher sans l’assistance d’un personnel qualifié, a souligné le médecin-chef de Fatick.
Il estime que la région doit encore faire des efforts en matière de déclaration des naissances, de prise en charge psychosociale des enfants et d’amélioration de l’état nutritionnel des enfants dont l’âge est compris entre zéro et cinq ans.
Des efforts doivent également être fournis par la région pour réduire les grossesses précoces, dit-il.
La région de Fatick a en revanche fait des progrès importants concernant l’usage de la moustiquaire imprégnée, qui aide à prévenir le paludisme, a dit Mamadou Sarr.
Selon lui, 94 % des populations dorment sous une moustiquaire, ce qui a permis de baisser le pourcentage d’enfants âgés de zéro à cinq ans à moins de 1 %.