A l’investiture de Trump : « Son discours a été encore meilleur que durant la campagne »

21 - Janvier - 2017

A l’investiture de Trump : « Son discours a été encore meilleur que durant la campagne »

Les organisateurs avaient vu un peu grand. Les écrans géants installés à l’une des extrémités du National Mall, à Washington, ont diffusé la cérémonie d’investiture du 45e président des Etats-Unis, vendredi 20 janvier, devant une foule plutôt clairsemée. Mais, au plus près du Capitole, sur les pelouses détrempées par la pluie, l’Amérique de Donald Trump est là, serrée, fidèle, confiante et fière de décliner sur ses casquettes, ses chaussettes, ses T-shirts ou ses badges son admiration pour le milliardaire.

Avec sa veste militaire assortie à son pantalon de treillis, Paul Jaeckel, 62 ans, ne dépare pas dans ce monde dominé par le bleu, le blanc et le rouge. Le visage mangé par une moustache blanchie, ce « conservateur » venu de Virginie se réjouit qu’en ce « jour fantastique, un adulte entre enfin à la Maison Blanche ».

« L’adulte » en question prête serment quelques minutes plus tard, sous le regard de sa femme, Melania Trump, dont la tenue bleu ciel et l’élégance professionnelle ravissent les spectateurs. Sous une averse, le discours antisystème qu’il tient dans la foulée comble d’aise ses supporteurs.

Les applaudissements éclatent à chaque fois que le président promet « de ramener les emplois » dans le pays, « d’embaucher et d’acheter américain », de « redonner sa grandeur au pays ». Mais l’enthousiasme, mesuré, semble loin de la ferveur des meetings de campagne. Comme si la réalité de l’élection avait déjà un peu douché les rêves de révolution, soulevés par le candidat.

« Son discours a été encore meilleur que durant la campagne », juge pourtant Angela Miele, employée d’une entreprise pharmaceutique dans le New Jersey. Vêtue d’un pull orné d’un portrait de Donald Trump, cette mère de trois enfants estime qu’« il a mis en avant l’unité de la nation et la priorité donnée au pays, sans faire un discours idéaliste mais en s’en tenant à sa plate-forme ».

En quête de « changement »

Les contradictions, les difficultés à venir, sont balayées d’un haussement d’épaules par Chuck Dufford, septuagénaire toujours employé dans une entreprise d’automobiles, à Pittsburgh (Ohio). « C’est un businessman, il saura conclure des accords pour arriver à ses fins, que ce soit sur le commerce avec la Chine, qui prend nos emplois, ou sur l’Obamacare, quand il faudra discuter avec les compagnies d’assurances », estime-t-il encore. « S’en prendre aux politiciens de tous bords, comme il l’a fait, c’est cela que l’on avait besoin d’entendre. Il faut se débarrasser des responsables corrompus, qui s’en sont mis plein les poches », renchérit-il, comme en écho à M. Trump, qui, quelques minutes plus tôt, a promis de transférer « le pouvoir de Washington et de le rendre au peuple ».

Dans la foule, presque exclusivement blanche – à l’image du nouveau gouvernement, qui ne comporte qu’un Afro-Américain et aucun Hispanique –, les profils les plus extrémistes côtoient les républicains traditionnels en quête de « changement ». Venus spécialement de San Diego, en Californie, un groupe d’adolescents rétifs semble incarner la frange la plus radicale du « mouvement trumpiste ». Sans un sourire, Chris, 18 ans, la casquette « Make America Great Again » largement baissée sur les yeux, résume en trois mots le programme qu’il attend du président : « Populisme, nationalisme, constitutionnalisme. » Sa copine, Johanna, 16 ans, même casquette, ajoute qu’il faut « une vraie frontière avec le Mexique pour stopper les illégaux et les délinquants ».

Ricanements et doigts levés

A peine plus âgés, mais venus de Pennsylvanie, Kody Sitch et Eric Miller sont intarissables sur les dégâts de l’assurance-santé mise en place par Barack Obama. Les deux jeunes hommes attendent une abrogation rapide de « cette loi qui oblige le citoyen à acheter quelque chose même s’il n’en veut pas, sous peine de payer une amende ». Quelques heures plus tard, le président Trump accède à leur demande : sous les caméras, il signe un premier décret présidentiel permettant la déréglementation de certains aspects de l’Obamacare, dont les pénalités.

 

Autres actualités

14 - Décembre - 2020

Audit de l'Armp sur le marché d'achat d'ânes : Abdou Karim Sall s'en lave les mains

Suite à la publication du Rapport 2019 de l'Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP), le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Abdou...

02 - Décembre - 2020

Malick Sall : « il n’y a pas de crise dans la justice»

Le ministre de la Justice, Malick Sall fait face, depuis ce matin aux députés pour défendre son projet de budget 2021 arrêté à 48 456 706 738 francs CFA...

02 - Décembre - 2020

Conseil des ministres de ce mercredi 2 décembre 2020

Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres ce mercredi 02 décembre 2020 au Palais de la République....

02 - Décembre - 2020

Mamadou Diop Decroix : "Utiliser le devoir de réserve des magistrats pour les faire taire, c'est inacceptable"

La séance plénière du vote du budget national 2020-2021se poursuit. Après le passage de plusieurs ministres, c'est autour du ministre de la Justice, Me Malick Sall de...

02 - Décembre - 2020

Chefs de partis politiques au Sénégal: Faux démocrates vrais dictateurs

La crise qui agite actuellement le parti Rewmi est symptomatique de la manière dont les chefs de partis gèrent leur formation politique. Même s’ils aiment...