Abdoulaye Diop invite ses collaborateurs à "un changement dans la manière de penser et de faire"
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a invité mardi ses collaborateurs à adopter "d’autres démarches" basées sur le respect des horaires et le mode de travail, pour plus de performances.
Abdoulaye Diop intervenait à l’ouverture d’un atelier de formation (9-11 juillet) sur la gestion axée sur les résultats (GAR), au Grand Théâtre de Dakar, à l’intention de ses services.
"Quels que soient les grands principes arrêtés ici, on ne peut jamais arriver à quelque chose si on ne change pas notre mode de gouvernance. Dans une situation d’urgence comme celle-ci, il est important qu’on puisse changer notre manière de penser et de faire", a-t-il dit en présence de ses collaborateurs et des directeurs et chefs de service de son département.
"Si vous, en tant que dirigeants, vous n’êtes pas à l’heure, vous ne respectez pas l’accord tacite que vous avez avec votre administration pour faire respecter cela par les autres, ce n’est pas possible ! Ce désir réel doit venir de nous-mêmes", a expliqué M. Diop.
Il estime que "tant qu’on n’essaie pas de changer nos manières de penser, on ne pourra rien faire".
Le ministre de la Culture et de la Communication a insisté sur le respect des horaires de travail. "Parce qu’on dit que vous êtes exigeants, vous devez décider", a-t-il conseillé à ses collaborateurs.
"On est dans une situation qui ne choque personne", se désole M. Diop, donnant en exemple les retards dans l’acheminement du courrier interne, avant de préconiser la mise en place d’un système intranet pour "réagir rapidement et n’importe où, même dans l’avion, afin de changer les choses".
Il a invité aussi ses collaborateurs à être "les pionniers, les hommes et les femmes qui vont faire changer les choses".
"Il faut que les gens assument leur posture. Il n’y a rien de plus noble que de travailler pour son pays. On va imposer le respect", leur a recommandé Abdoulaye Diop.
S’adressant aux chefs de service du ministère de la Culture et de la Communication notamment, il les appelle "à s’impliquer réellement" dans la vie de son département.
"En regardant les projets du département, il y en a qui datent de 20 ans. Ça ne bouge pas, c’est confié à quelqu’un qui n’est pas compétent, qui n’est pas efficace. C’est cela la vérité. On me dit qu’il n’y a pas de ressources, la première ressource ce sont les hommes", souligne M. Diop.
"Vingt ans sur un projet où on dépense de l’argent en organisant des séminaires et des ateliers, et cela ne choque personne ?’’, s’interroge le ministre de la Culture et de la Communication, qui demande à ses collaborateurs de développer "un esprit d’équipe" et d’interagir entre eux.
"On a tout pour avancer, mais c’est dans l’effort individuel de tous que l’on y arrivera. Chacun est utile. Il faut une réflexion globale pour impulser le changement", ajoute-t-il.
Selon l’expert formateur en gestion axée sur les résultats, Saïd Coly, chargé de l’animation du séminaire de trois jours au profit des fonctionnaires du ministère de la Culture et de la Communication, la GAR "est un état d’esprit" axé sur "les savoirs théoriques, les pratiques et le savoir-être".
"Les savoirs théoriques sont les compétences, les savoirs pratiques, l’expérience et le savoir-être basé sur la loyauté, la ponctualité, l’assiduité et la conscience d’une obligation de résultats", explique-t-il.
A l’occasion de ce séminaire, les fonctionnaires de la culture seront formés à six modules relatifs aux "fondamentaux" et aux "finalités" de la GAR et ses caractéristiques, entre autres. Ils seront aussi outillés pour développer le cadre de mesure de la performance.