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ACCUSATIONS CONTRE MOUSTAPHA NIASSE ET L’ASSEMBLEE NATIONALE DAOUDA DIA RECADRE ME EL HADJ DIOUF

08 - Juin - 2017

ACCUSATIONS CONTRE MOUSTAPHA NIASSE ET L’ASSEMBLEE NATIONALE DAOUDA DIA RECADRE ME EL HADJ DIOUF

Le premier questeur à l’Assemblée nationale, Daouda Dia brise le silence, après les assauts répétitifs du député Me El Hadj Diouf, accusant l’Assemblée nationale de détournements. Dans un communiqué en date d’hier, mercredi 7 juin, Daouda Dia a apporté une série de réponses sur la question de l’entretien des véhicules du parlement, sur celle des indemnités des Députés et des montants alloués à des structures de l’Institution. Le député a, par ailleurs, déploré l’utilisation de fausses allégations en guise de programme de campagne.

La questure de l’Assemblée nationale semble en avoir assez des accusations de malversations répétitives portées à l’encontre de l’Institution par l’avocat député, Me El Hadj Diouf. C’est le moins que l’on puisse dire dans la mesure où, après les clarifications données par le Deuxième questeur, Awa Niang, c’est au tour du Premier questeur, Daouda Dia d’apporter les réponses aux attaques de la robe noire.

Dans la note parvenue à Sud Quotidien hier, mercredi 7 juin, Daouda Dia explique qu’en matière de gestion des véhicules de l’Assemblée, plusieurs étapes existent. Tout d’abord, le frangin du milliardaire Harouna Dia, basé au Burkina Faso, fait savoir que pour chaque véhicule à traiter, «le chef de Garage autorise une entreprise agréée à effectuer le diagnostic». Selon lui, le chef de garage soumet un formulaire de demande de réparation au député concerné, dès réception de la facture proforma de l’entreprise.
Pour lui, le véhicule n’est réparé qu’après validation du dossier par le chef de garage, qui présente la facture à la comptabilité pour traitement. Donc, «Maître Diouf omet sciemment de préciser qu’il a toujours signé les formulaires évoqués ci-dessus, sans aucune observation», a-t-il soutenu.

LES FACTURES DE VIDANGE VARIENT EN FONCTION DES PIECES A CHANGER

Revenant sur les montants des factures des vidanges, le Premier questeur informe «qu’ils varient en fonction des pièces à changer». Révélant détenir les factures nominatives des députés, dont celles de Me El Hadj Diouf, Daouda Dia précise que la vidange simple des petites cylindrées, sans changement de filtre est facturé à 21.550 F, au moment où celle avec changement de filtre coûte 53.350 F.
Poursuivant dans ses réponses, il dira que pour les Toyata Fortuner, la vidange avec changement de deux filtres est chiffrée à 89.845 F, là où celle avec changement filtre à Pollen s’élève à 128.785,20 F. A son avis, son camarade député utilise ce dernier chiffre «sans en donner les éléments composants». Il fait noter, par ailleurs, que quand le montant de vidange dépasse ce chiffre, c’est que le filtre à air est changé exceptionnellement.

EXPERT-AUTO ACCORDE DES FACILITES DE PAIEMENT

Sur l’achat de quatre pneus, le député-maire d’Orkodiéré (département de Kanel) demande de faire la comparaison entre la facture d’Expert-Auto, de 786.470 F, à celle «d’autres entreprises de la place, spécialistes en la matière qui, malgré le paiement cash, vont de 698.178 F à 767.519 F». Aux accusations de marchés de gré à gré, Daouda Dia rappelle que «l’offre de cette entreprise (Expert-Auto) a été étudiée, en son temps, en bonne et due forme, avant agrément, selon la procédure normale et régulière de toujours». Mieux, il indique que ladite entreprise était la seule ayant les compétences requises, à accepter d’accorder à l’Assemblée des facilités de paiement, avec des délais allant jusqu’à plusieurs mois.

Toutefois, M. Dia précise que le traitement des véhicules de l’Assemblée nationale n’a jamais été confié exclusivement à cette entreprise.
Citant, en outre, la loi organique du Règlement intérieur de l’Assemblée, en son article 102, le député-maire informe que les groupes parlementaires ont respectivement 5 millions pour Benno (118 députés), 1 million pour les Libéraux et démocrates (13 parlementaires), et enfin 500.000 F pour les non-inscrits. D’ailleurs, il rappelle que Me El Diouf a eu à bénéficier de ce montant, au début du mois de mai 2017, pour avoir assuré la présidence tournante des Non-inscrits pour le mois d’avril 2017. Pour toutes ces réponses apportées aux accusations de l’avocat politique, M. Dia trouve «juste de se demander quelles sont les motivations du Député El Hadji Diouf, dans son entreprise de dénigrement systématique de l’Assemblée nationale». Avant d’estimer que «la décence et l’honnêteté élémentaires devraient lui interdire de s’accrocher à de fausses bouées, dans la boue».

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