Affaire Khalifa Sall : L’avis du juge Ibrahima Dème

09 - Juillet - 2018

De l’avis du juge (démissionnaire) Ibrahima Dème, la Cour d’appel, qui statue ce lundi, doit libérer Khalifa Sall, condamné en première instance à 5 ans ferme. Ce serait la conséquence logique, selon l’ex-procureur, de la décision de la Cour de justice de la Cedeao.

«La Cour de la Cedeao a constaté des atteintes graves aux droits fondamentaux d’une personne qui continue d’être détenu, la conséquence logique c’est de faire cesser immédiatement cette situation manifestement illicite en ordonnant la libération de Khalifa Sall», défend Ibrahima Dème, dans un entretien accordé à Seneweb, en marge de sa tournée européenne sous la bannière de son mouvement politique «Ensemble».

Le juge Dème a commencé par dire que «la décision de la Cour de justice de la Cedeao ne doit être analysé ni sous l’angle du droit pénal classique, ni sous l’angle du droit constitutionnel, mais sous l’angle des droits de l’Homme». Il précise que «la Cour de justice de la Cedeao est, à l’instar d’autres juridictions internationales, une instance de protection des droits garantis par la Convention que les Etats-parties ont signés et ratifiés».

«De ce point de vue, signale-t-il, la décision qu’elle a rendue dans l’affaire Khalifa Sall est claire et cohérente et ne souffre d’aucune ambigüité. Les juges ont d’abord constaté, la violation par la justice sénégalaise, ses droits fondamentaux, notamment ses droits à la défense et à la présomption d’innocence et ils ont, par conséquent, relevé que sa détention était arbitraire avant d’accorder une compensation financière. On peut donc soutenir sans risque d’être sérieusement contredit que c’est une décision favorable à M. Khalifa Sall.»

Ibrahima Dème admet cependant que «les avocats de l’État du Sénégal n’ont pas tort lorsqu’ils soutiennent que la Cour de justice de la Cedeao n’est pas une Cour suprême sous régionale ayant le pouvoir d’annuler des décisions rendues par les juridictions sénégalaises». «D’ailleurs, martèle-t-il, aucune juridiction internationale de protection des droits de l’homme n’a cette compétence. L’arrêt rendu ne peut donc valoir de titre exécutoire sur le plan interne.»

Autres actualités

12 - Mai - 2019

Parti Socialiste : Serigne Mbaye Thiam répond sèchement à Moussa Bocar Thiam

Serigne Mbaye Thiam répond à Me Moussa Bocar Thiam qui a quitté le parti socialiste récemment pour dénoncer la reconduction des ministres socialistes dans le...

12 - Mai - 2019

Nécrologie : Décès de Mbaye Diack

L’ancien responsable de la Ld/Mpt Mbaye Diack est décédé ce dimanche à l'hôpital Principal. Professeur de mathématiques, notamment au lycée...

12 - Mai - 2019

Kaolack : Les chauffeurs de taxi décrètent 24 heures de grève à partir de demain

Les taximans de Kaolack vont observer une grève ce lundi 13 mai après les chaudes empoignades qui les ont opposés à des éléments du commissariat central...

11 - Mai - 2019

Ousmane Sonko : « je suis habitué aux menaces... »

Venu assister à la cérémonie de lancement de l’ouvrage du journaliste Ababacar Sadikh Top intitulé « Ousmane Sonko : trajectoire, parcours et discours de...

11 - Mai - 2019

Octroi illégal de 200 passeports diplomatiques: Macky met la DIC aux trousses de Sidiki Kaba

Le ministère des Affaires étrangères, sous la direction de Sidiki Kaba, a délivré 200 passeports diplomatiques. L'enquête menée par la Division des...