Affaire Khalifa Sall: «Macky Sall use et abuse de ses pouvoirs» (Déthié Fall)

11 - Décembre - 2017

Le vice-président et directeur des structures de «Rewmi» voit sur l’affaire du député-maire Khalifa Ababacar Sall, qui devra être jugé le 14 décembre prochain, une stratégie pour éliminer un adversaire politique. Selon Déthié Fall, Macky Sall veut «rendre impossible sa participation à l’élection présidentielle de 2019». Mais, «C’est à nous (l’opposition, ndlr) de nous organiser davantage pour lui faire face », a-t-il lancé.

Le jugement du député-maire Khalifa Ababacar Sall et ses co-inculpés, fait jaser. Si certains le voit comme une machination du pouvoir judiciaire d’autres, comme Déthié Fall, le qualifie d'élimination d'un adversaire politique.

«Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques indécentes et dégradantes pour notre démocratie », a déclaré le numéro 2 de «Rewmi ».

Selon Déthié Fall : «il est toujours important pour un gentleman de se battre à la loyale. Mais on ne peut pas concentrer entre ses mains les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), les utiliser contre tous ses adversaires politiques et se glorifier d’une quelconque victoire sur eux».

Avant de déplorer : «Le président de République use et abuse de ses pouvoirs et il est aidé en cela par ceux qui, dans les autres institutions, devraient faire preuve de grandeur, pour matérialiser la séparation des pouvoirs ».

Dans l'entretien accordé à « VoxPopuli », le vice-président de «Rewmi » rappelle ce qui s’était passé à l’Assemblée nationale. «Tout le long du processus de la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Ababacar Sall, aucun de ses droits n’a été respecté, et la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été plusieurs fois reprise, violée pour se conformer à l’agenda de liquidation politique défini par l’exécutif».

Pour le second d'Idrissa Seck, «Macky Sall a suffisamment montré à l’opposition sa volonté par tous les moyens d’avoir un deuxième mandat ». Et, «C’est à nous de nous organiser davantage pour lui faire face, pour la défense des libertés et des acquis démocratiques».

«Nous avons deux justices : la justice pour les partisans de Macky Sall et la justice pour ses adversaires. Donc nous n'attendons rien de ce procès, car le droit a pris la fenêtre depuis que la politique a franchi la porte de la justice», a-t-il conclut.

Autres actualités

16 - Mai - 2020

Honorariats pour anciens présidents Cese: Birahim Seck demande aux autorités de publier le vrai décret 2020-964

Le Coordonnateur du Forum civil n’est pas convaincu du démenti apporté par la Présidence du décret portant honorariats des anciens présidents du Conseil...

16 - Mai - 2020

Covid-19 de ce samedi 16 mai :116 nouvelles contaminations, 7 graves et 59 patients guéris

Sur 989 tests réalisés, 116 sont revenus positifs au coronavirus soit un taux de positivité de 11,1 %. Il s’agit de 105 cas contacts suivis et 11 cas issus de la...

16 - Mai - 2020

Un décret en cache un autre

Les anciens présidents du Conseil économique, social et environnemental (Cese), comme la sortante (ou sortie) Aminata Tall, vont-ils bénéficier de la part du...

16 - Mai - 2020

«Moi, ministre en charge de l’Urbanisme, je ne peux céder à des pressions»

«Moi, ministre en charge de l’Urbanisme, je ne peux céder à des pressions» «Le site de recasement de Sandaga est à un taux...

16 - Mai - 2020

Korité : le marché national est suffisamment approvisionné en denrées alimentaires (officiel)

La direction du commerce intérieur a assuré vendredi avoir approvisionné suffisamment le pays en denrées alimentaires nécessaires pour la...