Aissata Tall Sall : « Khalifa Sall encore éligible, combat perdu d’avance pour Karim Wade »

06 - Janvier - 2019

Karim Wade ne peut pas être candidat. Tel est l’avis de juriste de Me Aïssata Tall Sall, écartée de la course à la présidentielle par le Conseil constitutionnel. Invitée du ’’Jury du dimanche’’, ce 6 janvier 2019, face à Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio, l’avocate pense que « pour Karim Wade, le combat a été perdu du moment où il n’est pas inscrit sur les listes électorales. »

Poursuivant, elle souligne que les libéraux (favorables à Karim Wade) « n’ont pas bien mené cette bataille-là du moment où le texte dit : « Ne peut pas être éligible qui n’est pas électeur. » A son avis, « on avait déjà fini de faire tomber Karim Wade parce que c’est la première fois dans une élection présidentielle qu’on glisse une disposition qui dise que celui qui n’est pas électeur ne peut pas être élu. Cette disposition était clairement destinée à l’écarter. Mon opinion est qu’on a glissé cela pour l’écarter de la course et du moment où la loi l’écarte, ça devient un combat perdu d’avance... »

« On le voyait, ajoute-t-elle, dans les élections locales mais dans l’élection présidentielle, je pensais que c’était une réforme intuiti personae. Ça ne visait que Karim Wade. Et aujourd’hui, Karim Wade n’a pas une carte d’électeur. Donc, il ne peut pas être électeur et quand on n’est pas électeur, on n’est pas éligible. »

Pour Khalifa Sall, c’est tout à fait différent, tranche l’ancienne responsable au Parti socialiste. Sur ce dossier, elle appuie la défense de l’ex-édile de la capitale sénégalaise condamné à cinq ans de prison dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar : « Le rabat d’arrêt est suspensif des condamnations pénales. Les dispositions sur le rabat d’arrêt disent que ce caractère suspensif est applicable. C’est la loi, il n’y a pas à ergoter, à tergiverser. C’est clair et net ! Donc, il est bien évident que Khalifa (Sall) est encore éligible ! », tonne-t-elle.

Me Sall, va plus loin, dans son analyse juridique : « A supposer même qu’il n’y ait pas de rabat d’arrêt, les dossiers ont été déposés depuis le 11 décembre dernier. Comment ferait-on aujourd’hui pour glisser l’arrêt du pourvoi en cassation dans le dossier du Conseil constitutionnel ? » s’interroge-t-elle.

Autres actualités

08 - Juin - 2019

Scandale du pétrole: Le FBI mène son enquête, Sonko déjà auditionné

Les justices américaine et anglaise enquêtent sur l’affaire Pétro-Tim. Ousmane Sonko, qui rajoute une couche sur les révélations de BBC, a...

08 - Juin - 2019

« Ma plainte sera déposée en bonne et due forme la semaine prochaine », déclare Aliou Sall

Suite aux fracassantes révélations parues dans le documentaire de la chaîne britannique Bbc, le frère du président Macky Sall, qui avait annoncé une...

08 - Juin - 2019

Idrissa Seck : Un lourd et profond déficit de communication.

Depuis la fin controversée des élections présidentielles légitiment contestées, le leader énigmatique du parti Rewmi se réfugie dans le silence....

08 - Juin - 2019

Pétition pour la libération de Khalifa Sall

La campagne de signatures de pétition pour la libération de Khalifa Sall se poursuit à l’intérieur du pays, notamment à Tambacounda. Le coordonnateur du...

08 - Juin - 2019

Me Djibril War appelle les députés à bloquer tous travaux ou projets de loi venant du Gouvernement

Dans un long texte parvenu à la rédaction de PressAfrik, Me Djibril War, député, membre formateur de l’Alliance pour la République, raconte toutes les...