"Alem, l’A-venir" : une exposition en hommage à Joe Ouakam

26 - Mai - 2017

"Alem, l’A-venir" : une exposition en hommage à Joe Ouakam

L’exposition "Alem, l’A-venir", ouverte mardi à la galerie "Le Manège" à Dakar, rend hommage à l’artiste-peintre Issa Samb dit "Joe Ouakam", décédé le 25 avril dernier, dans la capitale sénégalaise, a appris l’APS.

Elle est conçue "avec la mémoire" de Joe Ouakam, car comme le souligne l’un de ses héritiers, le commissaire Alpha Baldé plus connu sous son nom d’artiste d’Ican Ramageli, "c’est un pèlerinage, une passation pour donner à ce présent la mission du laboratoire Agit’art".

"Alem, l’A-venir" est composé d’installations, d’éléments sonores distillant la voix de Joe Ouakam, de ses propres sculptures marquant sa présence et de 12 toiles peintes par lui.

Le visiteur a l’impression de se promener dans la cour de Joe Ouakam (17 rue Jules Ferry à Dakar), mais sauf qu’ici, il manque cet arbre mythique et les feuillages par terre. L’exposition "Alem, l’A-venir" épouse l’esprit du laboratoire Agit’art, le lieu de création et de vie de l’artiste, et rejette tout formalisme.

Elle peut être lue en trois parties : d’abord cette installation de "clés" à l’entrée de la galerie qui invite à percer le mystère de Joe Ouakam. "La grande clé est celle qui ouvre une porte pour rendre l’invisible visible, et les autres en miniatures ouvrent des portes que tout un chacun doit chercher à savoir. C’est une invite à la recherche, au savoir", explique l’un des commissaires de l’exposition Ican Ramageli.

A côté est un grand tableau de classe posé sur un mur et qui donne l’occasion au public de laisser empreintes et témoignages sur l’artiste Joe Ouakam.

La deuxième partie montre des dessins et des mots inscrits sur le mur. Des messages transmis par Joe Ouakam. Dans le message principal, il dit : "Maintenant, j’ai besoin de calme et d’un endroit où peindre des portraits de tous mes frères morts. "

La troisième partie est à découvrir à l’intérieur de la salle d’exposition où une scénographie particulière, œuvre de Ican Ramageli et Delphine Calmette, directrice de la galerie "Le Manège", dévoile des tas de journaux d’archives.

D’autres éléments ornent aussi l’espace :deux sculptures de Joe Ouakam dont l’une, assise et studieuse, et l’autre, suspendue, semble surveiller d’en haut se qui se passe.

Dans cette exposition, le visible et l’invisible se côtoient, et c’est au visiteur de chercher et de comprendre les non dits.

Joe Ouakam appelle ainsi à la réflexion, l’esprit du laboratoire "Agit’art" qu’il a fondé avec d’autres dans les années 70, à Dakar.

Pour le critique d’art Oumar Sall, "ce soir (mardi soir), nous vivrons l’immatérialité plastique. Le mouvement et la parole en volume".

Selon lui, "le Maître (Joe Ouakam) se réveillera de son sommeil et dira exactement ceci : +L’oiseau, libre, choisit l’arbre de son choix pour se poser. Pour cette liberté, nous demeurerons en inquiétude. Seul le trouble nous apaisera+."

L’exposition "Alem, l’A-venir", qui se poursuit jusqu’au mois de septembre, est le travail d’un collectif de jeunes artistes "héritiers" de Joe Ouakam.

Il s’agit de Alpha Baldé "Ican Ramageli", Babacar Traoré Doli, Cheikha "Siggil", Mohamadou Ndoye "Ndoye Douts", Alioune Diouf, Alioune Badara Diack, Habib Sembène, Pascal Nanpanala, Amadou Lamine Ngom "Docta", Claire Lanaque, Delphine Calmette et Andréya Ouamba.

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