Aly Ngouille Ndiaye sur le statut du chef de l’opposition : «Pas avant 2019 ou 2022»

22 - Novembre - 2017

Le dialogue politique entre le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et les partis s’est ouvert hier, sans le Pds et ses alliés et Mts. Mais les acteurs ont soulevé des questions telles que le statut du chef de l’opposition, la distribution des cartes, la refonte du fichier électoral, entre autres.
Depuis le dernier référendum, la Constitution sénégalaise prévoit un statut du chef de l’opposition. Mais jusque-là, son effectivité traine encore. Alors, le cadre de concertation sur le processus électoral ouvert hier, a été l’occasion pour certains acteurs de soulever la question. Le ministre de l’Intérieur a apporté des précisions sur ce débat. «Le statut du chef de l’opposition, moi, je ne suis pas juriste. Je crois comprendre que la loi n’est pas rétroactive. Si aujourd’hui nous décidons que le chef de l’opposition, c’est la coalition ou le parti arrivé deuxième à l’Assemblée nationale, oui on peut statuer sur ça. Mais cela ne devrait s’appliquer qu’en 2022 (aux prochaines Législatives). Mais si nous retenons que le chef de l’opposition doit être celui qui sera deuxième derrière celui qui sera élu, la loi devrait s’appliquer en 2019», explique Aly Ngouil­le Ndiaye. Pour lui, le dialogue qui est ouvert entre les acteurs est une occasion de débattre de la question. Il faut souligner que cette position du ministre est aussi celle du chef de l’Etat qui l’a souvent répétée.
Ministre de l’Intérieur neutre
Au cours des débats où chacun des 69 orateurs n’avait droit qu’à 2 minutes de parole, plusieurs préoccupations ont été soulevées. Après la refonte partielle du fichier électoral, son audit a été exigé par certains. En réponse, le ministre dira : «Nous sommes même d’accord si telle est votre volonté jusqu’à l’audit du fichier électoral. Donc, la balle est plutôt dans votre camp.» Quant à la vieille doléance de l’opposition, c’est-à dire une personnalité neutre pour l’organisation des élections, il rétorque : «Neutralité et indépendance sont une question qu’on peut peut-être se poser dans ce pays.» Et pour l’heure, il dit laisser le sujet à l’appréciation du chef de l’Etat. Avant d’ajouter : «Ce qui est surtout important, c’est qu’on nous juge sur nos actes.»
Distribution des cartes
L’autre sujet qui a été évoqué, c’est la situation actuelle de la production et de la distribution des cartes. Aly Ngouille Ndiaye a fait le point : «6 millions 219 mille 437, c’est le dernier chiffre qui m’a été donné par la Daf et le fichier n’a pas évolué depuis lors. Il y a même des dossiers que nous avons reçus au niveau du ministère de l’Intérieur après avoir arrêté ce fichier et qui concernent 119 867. Mais ces Sénégalais qui demandent des cartes d’électeur et des cartes d’identité ne sont même pas encore versés dans ce fichier. On ne peut pas le faire.» Et de renchérir : «La Daf a également édité 5 millions 166 mille 135 cartes au 29 juillet.» Dans la même veine, il renseigne que les points de distribution ont connu une hausse. «A Dakar, on a retenu deux équipes à la préfecture, deux à la sous-préfecture de Grand-Dakar, deux équipes à la sous-préfecture des Almadies, une équipe à la sous-préfecture de Dakar-Plateau et une équipe à la sous-préfecture des Par­celles Assainies (…). Pour Pikine, j’avais retenu une équipe à la préfecture et une équipe dans chaque commune. Pour Gué­diawaye, une équipe à la préfecture, une équipe mobile dans chaque commune», détaille-t-il.
Rationalisation des partis politiques
La question du nombre pléthorique des partis politiques a aussi été un des points à l’ordre du jour. Sur ce, un intervenant a indiqué au ministre que si on permet à quelqu’un de créer son dahira, on doit aussi laisser à d’autres la liberté de créer leur parti. La réponse de Aly Ngouille Ndiaye : «Le Sénégal est un pays où la liberté d’association est permise. Aujourd’hui, on ne peut plus retourner en arrière. Les gens sont libres de s’organiser sous forme de dahira ou d’association. Ce qui n’empêche pas qu’on puisse également réfléchir sur la rationalisation des partis.» D’autres questions comme la double nationalité et le bulletin unique ont été évoquées par des participants.
Cette rencontre a été boycottée par le Pds et ses alliés et les partis membres de Manko taxawu senegaal. «Des partis ont choisi de ne pas venir échanger avec nous. Il n’empêche que nous ne fermons pas la porte. Nous allons continuer à les inviter à la table», promet Aly Ngouille Ndiaye. Pour la suite des discussions, une rencontre est prévue avec les plénipotentiaires vendredi matin à la Direction générale des élections (Dge).

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