Amadou Hott réclame davantage de financements pour l’Afrique

09 - Juillet - 2020

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération a invité les partenaires financiers de l’Afrique à une ‘’mobilisation massive de ressources additionnelles’’ en faveur du continent, pour soutenir son développement à la suite de la pandémie de Covid-19, au cours des trois prochaines années notamment.

‘’Amadou Hott a (…) plaidé en faveur d’une mobilisation massive de ressources additionnelles à hauteur de 300 milliards de dollars (environ 174.282 milliards de francs CFA) pour l’Afrique, pour les trois prochaines années, afin d’accélérer son développement’’, indique un communiqué reçu jeudi des services de son ministère.

Selon la même source, M. Hott a fait ce plaidoyer en participant à une conférence ministérielle virtuelle organisée mercredi par le Forum de Paris et la présidence saoudienne du G20, sur le thème : ‘’Surmonter la crise liée à la Covid-19 : rétablir des flux de capitaux soutenables et des niveaux de financement adaptés pour le développement’’.

Il est intervenu à un panel consacré au ‘’financement durable pour le développement de l’Afrique’’, sous la direction de Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Relance.

Tidjane Thiam, envoyé spécial de l’Union africaine, Nadia Calvino, Premier ministre adjoint d’Espagne, Zou Jiayi, vice-ministre des Finances de la Chine, Paolo Gentiloni, commissaire chargé de l’économie à la Commission européenne, et Berat Albayrak, ministre turc chargé du Trésor et des Finances, ont pris part à ce panel, selon le communiqué.

Ils ont discuté du ‘’moratoire sur la dette bilatérale officielle du G20’’, de la ‘’soutenabilité de la dette des pays en voie de développement’’ et du ‘’soutien du FMI (Fonds monétaire international) et d’autres institutions financières internationales à l’Afrique’’.

‘’Le FMI pourrait mobiliser 150 milliards de dollars, notamment à travers une allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains, comme il a déjà eu à le faire lors de la crise financière de 2008 pour les pays avancés et émergents’’, affirme Amadou Hott dans le communiqué.

‘’Le reste pourrait être mobilisé [par les] autres partenaires au développement et permettrait de soutenir la relance des économies africaines’’, a ajouté M. Hott, soulignant que sa proposition a été soutenue par Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, et Tidjane Thiam.

Lors du panel, des pays du G20 et des institutions financières internationales, dont le FMI, ont insisté sur l’urgence d’une mobilisation accrue de ressources pour l’Afrique et d’un soutien aux petites et moyennes entreprises africaines, selon le communiqué.

Trente-cinq pays étaient représentés à la conférence ministérielle virtuelle, qui s’est déroulée en présence de plusieurs ministres chargés des Finances, de la Coopération internationale, et de gouverneurs de banques centrales.

Des dirigeants d’institutions financières internationales et d’institutions financières privées, des représentants d’importants ‘’think tanks’’ et du monde universitaire y ont également participé.

Les résultats de cette rencontre vont ‘’alimenter la réflexion collective internationale en cours et en particulier la réunion du 18 juillet 2020 des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales des pays membres du G20’’, ajoute le communiqué.

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