Appel au dialogue de Macky Sall : Les exigences du PDS

02 - Septembre - 2017

Le président de la République, Macky Sall a invité, samedi, la classe politique à une évaluation des dernières élections législatives pour « modifier les imperfections » du système électoral. Le Parti démocratique sénégalais (PDS) n’a pas mis du temps à répondre au Président Macky Sall.

« Après avoir rompu le dialogue politique et le consensus sur le processus électoral bâti depuis plus de 20 ans avec la participation de la société civile, de nos partenaires et amis traditionnels, et organisé l’un des scrutins les plus controversés de toute l’histoire de notre pays, Macky Sall appelle à un dialogue politique après avoir organisé une fraude sans précédent pour s’assurer une majorité à l’Assemblée Nationale », indique le Coordonnateur Général, S.G.N Adjoint du Pds, Oumr Sarr, dans un communiqué rendu public ce samedi.

« Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) affirme son attachement au dialogue et à la concertation, fondements d’une démocratie mature et apaisée », renchérit-il.

Le parti de Me Wade tient cependant à rappeler que sourd à toute forme de concertation, Macky Sall qui n’a jamais prêté oreille aux appels et préoccupations de l’opposition, a substitué un système autoritaire à nos traditions démocratiques de concertation et élevé l’intolérance et la brutalité en méthode de gouvernance.

A en croire Oumar Sarr et ses camarades, il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter sur les questions essentielles de notre démocratie sans au préalable, « ré-instaurer le consensus de toute la classe politique sur le processus démocratique, sans procéder à audit indépendant du fichier électoral sous supervision de l’Union Africaine, des Etats Unis et de l’Union Européenne de sorte que tous les sénégalais qui le désirent soient inscrits sur les listes électorales et entrent en possession de leurs cartes d’électeurs contenant des énonciations exactes », poursuit le document.

Le Parti démocratique sénégalais rappelle également que le gouvernement doit : « mettre en place d’un vrai organe indépendant de supervision et contrôle du processus électoral en lieue et place de la CENA qui a perdu toute crédibilité et qui est devenue un simple supplétif du gouvernement; avoir un conseil constitutionnel capable de neutralité et dont au moins un ou deux membres seront désignés par le chef de l’opposition ; et finalement Désigner à la tête de la Cour suprême des magistrats neutre, indépendante et d’une moralité irréprochable et qui ne sont pas le bras armé de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique de Macky Sall ».

« Il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque des pans entiers de notre justice sont soumis au pouvoir exécutif en totale violation du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs et lorsque des magistrats controversés, normalement à la retraite (Mamadou Badio Camara ou Henri Grégoire Diop) sont maintenus en activité pour services rendus ou à rendre », lit-on dans ce communiqué.

Poursuivant leur diagnostic de la situation socio-politique du pays, Oumar Sarr et les siens estiment qu’« il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque le gouvernement interdit pratiquement toutes les manifestations de l’opposition, harcèle ceux qui le gênent en les emprisonnant ou les exilant; il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque le président de la république décide de ne pas appliquer la Constitution en refusant de définir le statut de l’opposition, ses droits ainsi que ceux de celui qui en est le chef ».

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