Augmentation des frais en France : Serigne Mbaye Thiam ne s’inscrit pas dans la polémique

24 - Novembre - 2018

«C’est au Sénégal et aux étudiants sénégalais de s’adapter.» Telle est la réaction du ministre de l’Education nationale du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, face à la décision des autorités françaises d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers.

Le gouvernement français a dévoilé lundi 19 novembre dernier un plan destiné à favoriser l’attractivité des universités françaises pour attirer beaucoup plus d’étudiants étrangers. Mais les ressortissants africains, avec des moyens limités, vont se retrouver à payer des droits d’inscription exorbitants qui risquent de les exclure du système. Dès la rentrée 2019, un étudiant étranger va devoir multiplier ses frais d’inscription par seize. Pour sa Licence, il payera 2 770 euros, soit 1 million 500 mille Cfa au lieu de 170 euros (110 mille Cfa). Et pour son Master, il devra casquer 3 770 euros, soit 2 millions 450 mille 500 F Cfa à la place de 243 euros (157 mille 950 F Cfa).

Face à cette situation, les dirigeants sénégalais vont devoir sans doute réajuster les taux des bourses accordées aux étudiants sénégalais inscrits ou en partance pour la France dès la prochaine rentrée. «C’est au Sénégal et aux étudiants sénégalais de s’adapter parce que quand on fixe nos frais d’inscription ici dans les universités, on ne demande la permission à personne», relativise Serigne Mbaye Thiam qui participait hier à l’ouverture du salon «Formations et 1er emploi», organisé par l’ambassade de France à Dakar, sans entrer dans les détails. Il avance que la coopération entre le Sénégal et la France dans le domaine de l’éducation ne concerne pas seulement des frais d’études et de scolarité. «C’est beaucoup plus vaste», dit-il. En écho, le représentant de l’ambassade de France, Laurent Perez-Vidal, invité à donner son avis sur cette hausse, a soutenu qu’il est encore trop tôt de se prononcer sur cette question puisque, explique-t-il, «nous sommes dans l’attente d’inscription.

possible de la part de notre gouvernement». En revanche, il estime qu’il ne s’agit pas d’une décision pour pousser les Africains à rester chez eux. Perez-Vidal argumente : «Je ne pense pas que nous sommes dans cette dimension-là. La relation entre le Sénégal et la France est trop précieuse et pas historiquement parlant, mais aussi d’enjeux en termes de défis à relever pour penser que la France, à quelque moment que ce soit, dise que nous ne voulons plus des étudiants africains ou sénégalais en particulier.»

En attendant, le salon «Formations et 1er emploi» offre aux lycéens, aux étudiants et aux jeunes en phase d’insertion professionnelle une opportunité unique de rencontrer des établissements d’enseignement supérieur sénégalais et français, des conseillers d’orientation, des entreprises et organisations professionnelles, des spécialistes de l’emploi et du développement personnel. Initiative conjointe de la France et du Sénégal, il permet à 40 établissements sénégalais et 40 autres français d’offrir leur palette de formations.

Autres actualités

09 - Avril - 2020

Sénégalais décédés du Covid-19 : Les instructions d'Amadou Ba aux missions diplomatiques et consulaires

Ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur Amadou Ba n’a pas donné le nombre de Sénégalais...

09 - Avril - 2020

Le coronavirus pourrait provoquer une chute de 13% à 32% du commerce des marchandises

Le commerce mondial des marchandises pourrait reculer de 13% à 32% en 2020 à cause de la pandémie de coronavirus, déclare l’Organisation mondiale du commerce...

09 - Avril - 2020

La colère de Macky contre les hôteliers

Le chef de l'État est dans tous ses états. La raison : le refus des propriétaires d'hôtels de louer leurs réceptifs à l'État pour confiner les cas...

08 - Avril - 2020

Sept nouveaux cas de coronavirus

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mercredi sept nouveaux cas de coronavirus, dont cinq causés par la transmission communautaire. On...

08 - Avril - 2020

20 Cas Communautaires au Sénégal: la minuterie des bombes ambulantes activée !

Le Sénégal a enregistré ce mercredi le plus grand nombre de cas issus de la transmission communautaire en une journée: cinq (5). Ce qui porte le nombre de ses malades...