Bataille de positionnement à Dakar : Apre guerre

16 - Septembre - 2016

Bataille de positionnement à Dakar : Apre guerre

Le présumé enregistrement du secrétaire d’Etat Yakham Mbaye confirme une fois la guerre de positionnement entre responsables apéristes à Dakar. L’Apr dans de beaux draps, à moins de 9 mois des Législatives, test de popularité pour Macky Sall.

APR Attaques entre responsables de Dakar : La guerre fratricide

A l’Alliance pour la République (Apr), l’ennemi n’est pas dans l’opposition, mais dans le parti. L’affaire du présumé enregistrement de Yakham Mbaye est révélatrice de la guerre fratricide entre Apéristes. Un «mortal kombat» où il n’y a pas de place pour les initiés. Celle des coups bas, de la ruse. N’y survivront que ceux qui auront la carapace politique. Attaqué par un proche de Diouf Sarr militant à Dakar Plateau, Mohamed Diallo qui l’accusait d’avoir appelé à voter contre Benno bokk yaakaar, Yakham Mbaye n’avait pas hésité à rappeler le passé de «cambrioleur» de ce dernier, invitant au passage Diouf Sarr et les perdants «à savoir se taire définitivement».
En réplique, dans un entretien avec Le Quotidien, Me Djibril War, proche du maire de Yoff, taxait, sans le nommer, le journaliste de «militant de la 25ème heure» qui n’a «aucune leçon à donner». Chef de l’Apr, Macky Sall est appelé à raisonner ses hommes. A moins de 9 mois des Législatives. Pas rassurant. Depuis les Locales de 2014, les batailles de positionnement font rage au niveau du parti présidentiel. A Dakar, pas moins de 4 pontes apéristes se disputaient le fauteuil de maire de la Ville en cas de victoire de Benno bokk yaakaar : Aminata Touré (Grand Yoff), Abdoulaye Diouf Sarr (Yoff), Mbaye Ndiaye (Parcelles Assainies), Pape Maël Diop (Point E). Une guerre sans merci s’est poursuivie pour le contrôle de Dakar. L’on se rappelle que Mimi Touré, en compagnie de Youssou Ndour à Layène, avait refusé d’entrer dans la caravane de Diouf Sarr pour battre campagne à Yoff. C’est dire que le vernis du politiquement correct n’a pu cacher la profondeur des divergences.

Le dilemme de la structuration pour Macky
Il faut relever que l’absence de structuration de l’Apr semble être la cause de ces soubresauts qui la minent. Sauf que Macky Sall se plaît dans cette configuration. «Je le répète pour la dernière fois, que les gens retournent dans leur commune pour travailler. Je ne veux plus entendre parler de responsables… Ceux qui veulent et qui peuvent se retrouver dans un esprit collectif pour travailler, de le faire. Mais je ne veux plus entendre parler de leaders», tonnait-il, d’après L’Observateur, lors du Secrétariat exécutif national de l’Apr tenu le 11 août dernier. La leçon du maître (Wade) sue par l’élève (Macky) ? Il est vrai que la structuration a son lot de frustrations. Mais cette méthode de «ni tête ni queue» comporte ses limites. Aux Locales, les divergences entre Apéristes ont beaucoup contribué à la victoire de And taxawu Dakar de Khalifa Sall. Dans cette logique de «tous les coups sont permis», une surprise aux Législatives n’est pas à écarter.

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