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Birahim Seck sur la sortie de Babacar Ngom : «on a assisté à un exercice de reconstruction d’une image, à un exercice de culture d’émotions»

10 - Juillet - 2020

On attendait de Babacar Ngom des «éclairages» sur l’affaire qui l’oppose à des populations de Ndengler, mais on a eu droit à un exercice de «reconstruction» d’image et de «culture d’émotion». C’est l’avis de Birahim Seck, qui fustige l’attitude du patron de la Sedima tendant à «semer la zizanie» entre les populations de Djilakh et celles de Ndengler. De la légitimité dont se prévaut Babacar Ngom, le leader du Forum civil note qu’on ne peut pas avoir la légitimité et avoir en face de soi des populations déterminées.

Dans sa «prise de parole», hier, devant la presse, Babacar Ngom a été formel sur le fait qu’il ne rendra pas de terres aux populations de Ndengler qui lui en réclament, car les terres qui lui ont été attribuées appartiennent aux populations de Djilakh. Des propos que Birahim Seck prend pour une manière de mettre en mal les deux communautés, qui ont toujours vécu ensemble et entretenu de bons rapports. «Nous avons déjà rappelé que personne ne peut semer la zizanie entre les populations de Djilakh et de Ndengler. Ce sont des frères, des sœurs, des amis», a martelé le coordonnateur du Forum civil. Qui est resté sur sa faim, après la sortie médiatique du fondateur de la Sedima qui, pour lui, a plus fait dans le culte de la personnalité et la victimisation, que dans l’éclairage de la lanterne des Sénégalais. «Tout le monde s’attendait à un exercice de clarification. Mais on a assisté à un exercice de reconstruction d’une image, à un exercice de culture d’émotions», assène-t-il. Or, explique Birahim Seck, «on attendait cet étalage d’émotions du côté des populations» qui ont perdu leurs terres et qui risquent de finir en pauvres ouvriers agricoles.

Le coordonnateur du Forum Civil d’inviter les uns et les autres à aller à Djilakh et voir les conditions d’existence des populations, pour apprécier le niveau d’émotion dans ce combat». Quant à la légitimité dont se prévaut M. Ngom, qui brandit des documents officiels en bonne et due forme, Birahim Seck botte en touche. «On ne peut pas avoir la légitimité et avoir en face de soi des populations aussi déterminées», dit-il. Non sans préciser qu’aujourd’hui, «toutes les personnes vertueuses, dignes, à Djilakh comme à Ndengler, sont unies pour réclamer leurs terres». Et cela est d’autant plus important pour lui que «personne au monde ne peut abuser de la confiance des populations et réclamer la légitimité». En définitive, pour Birahim Seck, dans cette affaire, «la décision finale revient aux populations de Ndengler et de Djilakh». Mais, assure-t-il, le Forum civil sera «toujours à leurs côtés pour les accompagner et les soutenir».

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