Boa-Sonacos: un protocole pour régler définitivement le conflit

La décision de vente des immeubles de Sonacos par la Banque of Africa (BOA) pour défaut de payement d’une créance estimée à plus 2,1 milliards n’a pas été exécutée hier. Cette décision a été reportée jusqu’au 9 septembre prochain. Mais entretemps, les deux parties sont en train de travailler sur un protocole d’accord qui devrait déboucher sur un accord définitif de règlement de l’affaire. C’est que la BOA n’a véritablement pas le choix, après la lettre de confort que l’Etat a remise à Sonacos. Bank of Africa s’était montrée hostile presque à toutes les solutions proposées par Sonacos, y compris les propositions de Locafrique. En guise de résistance, l’entreprise dirigée par Pape Dieng avait menacé de faire valoir son droit de préemption sur les immeubles à vendre. En cas de rejet de la lettre du confort, la BOA court de sérieux risques d’autant plus que les services des Domaines peuvent refuser la mutation des immeubles. Et au pire des cas, l’Etat peut engager une expropriation pour utilité publique. Le cas échéant, l’Etat rembourserait simplement la valeur des terrains. Sans compter également les menaces de redressement et de rupture de contrat qui pèsent sur une banque si elle refuse de coopérer avec l ’Etat. Le Directeur général de BOA qui faisait de la résistance est désormais dans des bonnes dispositions. D’après des sources de «L’As», les deux parties sont en train de travailler sur un protocole et sont assez avancées pour régler définitivement ce conflit dans l’intérêt de la Sonacos et de la BOA.