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BOUNA MOHAMED SECK REPOND A MOMAR SEYNI NDIAYE «JE VOUDRAIS BIEN DEMANDER A MOMAR SEYNI NDIAYE, POUR QUI IL PARLE ?»

09 - Février - 2017

BOUNA MOHAMED SECK REPOND A MOMAR SEYNI NDIAYE «JE VOUDRAIS BIEN DEMANDER A MOMAR SEYNI NDIAYE, POUR QUI IL PARLE ?»

L’analyse faite par le journaliste formateur Momar Seyni Ndiaye sur la sortie du Conseiller technique du chef de l’Etat, Luc Sarr n’est pas pour plaire au Chef de Cabinet du président de l’Assemblée nationale, Bouna Mohamed Seck. Joint par la rédaction, le chargé des élections à l’Alliance des forces de progrès (Afp) s’est interrogé sur les raisons des sorties de l’analyste politique. A son avis, son mentor, Moustapha Niasse, n’a jamais été demandeur d’un quelconque poste, non sans préciser que personne ne peut entacher l’honneur de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Entretien

Le journaliste formateur, Momar Seyni Ndiaye a qualifié d’inopportune la déclaration de Luc Sarr, estimant que si Moustapha Niasse était porté à la tête de la 13ième législature, cela donnerait un coup de poignard au rajeunissement de la classe politique. Le voyez-vous de la sorte ?

Je remarque que dans ce pays, le Sénégal, il y a des gens qui s’arrogent une autorité usurpée. Parce que moi, la question que je me pose est : de quelle légitimité, mon ami Momar Ndiaye, peut-il se prévaloir pour, de manière péremptoire, lancer des piques à droite et à gauche. C’est une mauvaise habitude que je remarque depuis un certain temps.

Je suis un homme politique. Jai le courage de m’engager clairement de manière politique. Je ne suis le porteur d’eau de quelqu’un. Pour ce qui concerne le président Moustapha Niasse, je le dis en me fondant sur un bilan. Il est plus jeune que bien des jeunes qui ont la mentalité des gens du troisième âge, qui ne portent pas de valeurs, qui n’y croient pas et qui ne fonctionnent qu’à l’instinct. Des jeunes pressés plus que leur projection à partir de leur plan de carrière pour bouleverser l’histoire du Sénégal.

Je voudrais affirmer avec force que Moustapha Niasse ne peut pas présenter ses excuses parce qu’il est Moustapha Niasse. C'est-à-dire un homme d’Etat, un homme de valeur, un homme compétent, qui pendant cette 12ième législature a fait face à toutes les situations de manière intelligente, engagée et en respectant toujours le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Moi je perçois la réaction de Momar Seyni Ndiaye comme la réaction d’un certain Piroguier. Vous avez un piroguier dans la presse, qui ne peut pas ramer hors des eaux boueuses et qui a l’insulte à la bouche. Je ne suis pas étonné de ces accusations. Elles sont combinées, conjuguées et elles représentent des forces qui sont là et qui font partie du jeu politique. C’est de bonne guerre.

Qu’en est-il alors de l’avenir de l’Alliance des forces de progrès (Afp) qui semble se contenter de la place qu’occupe Moustapha Niasse à la tête de l’Assemblée nationale, pour éviter son éclatement?

Comme vous le voyez, l’Afp a su se défendre, survivre et vivre, se développer bien avant que M. Moustapha Niasse soit président de l’Assemblée nationale. Un jour, Moustapha Niasse ne sera plus président de l’Assemblée nationale et l’Afp poursuivra son cours. Alors, c’est tendancieux de vouloir faire un linkage entre l’avenir de l’Afp et le président Moustapha Niasse, à la tête de l’Assemblée nationale. Je voudrais bien demander à mon ami, Momar Seyni Ndiaye, pour qui il parle ? Parce que, ou il est analyste politique, parce que c’est la énième fois qu’il fait des sorties tendancieuses, ou qu’il ait le courage de plonger dans la marre politique. S’il plonge dans la marre politique, nous lui ferons face comme nous avons fait face à tous nos adversaires.

Réfutez-vous alors l’information selon laquelle le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse serait demandeur pour éviter que son parti ne vole en éclat ?

C’est une contrevérité. M. Momar Seyni Ndiaye projette une contrevérité monstrueuse. Je suis surpris, parce que je connais Momar Seyni Ndiaye. D’où est-ce qu’il sort cette contrevérité monstrueuse ? Je l’interprète comme une volonté de nuire. Moustapha Niasse n’a jamais été demandeur, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain, par la grâce de Dieu. Qu’on ne lui demande pas de présenter ses excuses, parce qu’il est un homme compétent, qui a su, à chaque fois que le Sénégal a été en situation, être un des hommes de la situation et parfois l’homme de la situation. Qu’on ne compare pas Moustapha Niasse avec les autres, dont la carrière politique est sous le sceau de la tortuosité. Moustapha Niasse a été avec Senghor, Diouf, Wade et Macky Sall. Oui ! Mais qu’on interroge l’histoire. Avec Senghor, ce président de lumière a vu les compétences, l’engagement, la détermination de ce jeune de 28 ans et lui a demandé de diriger son Cabinet. Le président Abdou Diouf a voulu un ministre des affaires compétent, influent, intelligent, et il a fait recours à Moustapha Niasse. Moustapha Niasse n’était pas un transhument. Avec Abdoulaye Wade, il avait mené un combat politique. Un combat à l’époque victorieux à l’issu duquel, logiquement comme dans toute démocratie, il lui a demandé d’être son Premier ministre. Il a même attendu 15 jours pour répondre. Pour certains de ces gens-là, si on leur demandait d’être cireurs auprès du président de la République, il y en a qui ne réfléchiraient pas une seconde. Aujourd’hui, avec le président Macky Sall, qu’est-ce qui s’est passé en 2012 ? Un combat victorieux. Encore une fois, pour le principe, pour dégager un régime impopulaire et qui voulait installer une dynastie dans notre Sénégal, le président Macky Sall lui a demandé de diriger la liste de Benno Bokk Yakaar qui a été victorieuse.

Alors, je me demande ce que ces gens-là veulent. Hier, j’ai lu avec intérêt un homme politique qui disait «qu’être âgé n’est pas une tare et qu’être jeune n’est pas une qualité». La construction de ce pays va se poursuivre avec toutes les générations qui se relayent depuis la loi Cadre. Dans notre parti, nous disons que nous avons besoin de Moustapha Niasse parce que c’est le ciment de notre parti. Nous ne baissons pas les yeux. Au contraire, c’est quelqu’un qui a su porter tous les combats de sa vie, sans exception, et qui s’est renoncé à toute position en porte à faux avec sa foi, sa conviction, ses valeurs dans sa carrière.

Ceux-là qui ont des œillères, ceux-là qui sont en mission, c’est leur droit. Mais, avec leurs œillères, avec leurs missions troubles, ils ne pourront pas entacher l’honneur, la dignité et la stature de Moustapha Niasse qui est une fierté pour le Sénégal.

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