Candidature Karim, Différend Wade-Madické…: Les précisons de Decroix

08 - Octobre - 2018

Honorable député à l’Assemblée nationale, secrétaire général d’And Jëf et coordonnateur du front patriotique pour la défense de la République, Mamadou Decroix a été, ce samedi, l’invité de Fatou Thiam Ngom dans l’émission Grand Oral.

Démission de Madické ?

« Jusqu’à hier soir (vendredi dernier), l’information que vous me donnez n’est pas vérifié. J’étais avec le Président Madické, Serigne Cheikh Mbacké Bara Doli et Serigne Abdou Bara Mbacké Doli vendredi dernier pour discuter avec lui de cette situation. Je pense à l’heure qu’il est, l’exigence c’est de rester uni, de rester solidaire parce que nous faisons face à une situation politique sans précédent dans le pays et moi je travaille à ça. On aurait dit que j’ai entamé des médiations entre Mes Wade et Madické Niang, mais ces affaires-là, je n’y réponds pas. Car, ceux qui l’ont dit, ils savent où me joindre. Ils ont dit ce qu’ils ont à dire et moi je n’ai rien à dire sur ça. Par ailleurs, mes relations avec le Président Wade ne dépendent pas d’un groupe parlementaire ou de je ne sais quoi. Ça n’a aucun rapport. D’ailleurs, cette question je ne suis pas au courant et je ne peux même pas en discuter. Mon souhait c’est que tout le monde reste uni. Mes rapports avec Wade, c’est autre chose donc, il ne faut pas tout ramener à des strapontins. Non, je ne marche pas comme ça.

Les accusations de Wade contre Macky ?

Je ne sais rien et je ne peux pas vous dire. Il faut aller peut-être demander ça à ces messieurs du régime. Je considère simplement que s’ils cherchent à diviser l’opposition, c’est de bonne guerre. L’opposition, de son côté, doit tout faire pour rester unie. Mais, la défaite du camp du pouvoir, c’est d’abord et avant tout sa faillite économique, sociale et culturelle qui sera à la base. Ce n’est pas parce qu’ils auront réussi à créer d’ici et là des problèmes dans l’opposition qu’ils vont s’en sortir. La question fondamentale, ce n’est pas le pouvoir et l’opposition, mais le pouvoir et le peuple.

Un plan B au Pds ?

Pour cette question, il faut la poser au Pds. Ce que je sais, c’est que le Pds a dit qu’il n’a pas de plan B. Pourquoi les gens continuent d’insister vraiment là-dessus ? Vraiment il y a quelque chose que je ne comprends pas. On dit que Karim Wade ne sera pas candidat parce que Macky Sall a décidé que le Pds aura un autre candidat. Donc puisque Macky l’a dit, c’est comme ça que cela va se passer. Je ne suis pas dans ce débat de lâche. Tout le monde sait que Khalifa Sall est en prison pour des raisons politiques. Tout le monde sait que Karim a été emprisonné et ensuite exilé pour des raisons politiques. Alors on me dit que tout le monde sait que ces deux-là ne seront pas candidats. Je crois qu’il faut avoir l’honnêteté et le courage de dire qu’il y a des problèmes importants au Sénégal parce que celui qui est là veut dessiner lui-même le schéma des prochaines élections. Et, il y a en face des citoyens sénégalais comme lui qui refusent. Mais c’est ça la situation du pays aujourd’hui. Ceux qui disent que Karim et Khalifa ne se présenteront pas, veulent dire que tout ce que le roi veut, c’est ça qui va se passer. Laissez au moins le soin aux autres de considérer que cela ne passera pas comme ça. Et ce que je sais, c’est que les gens vont s’opposer à ce dessein du pouvoir.

Decroix sera-t-il candidat ?

Mon parti ira en congrès et c’est le parti qui décide. Dans notre parti, je ne suis pas celui qui décide. On organisera, peut-être, un congrès dans la première quinzaine du mois de novembre pour voir. Toutefois, on est en train de collecter des signatures pour le parrainage. Parce que si vous allez au congrès sans pour autant collecter, vous serez déjà en retard. Il faut créer les conditions mais, nous, notre conviction c’est qu’aussi, même si nous devons avoir un candidat qui sorte du parti, ça doit être aussi dans le cadre d’une coalition susceptible de peser dans la balance. Il faut absolument des alliances. Combien ils sont de l’autre côté ? 200 au moins (…).

Le parrainage?

Si la mouvance présidentielle cherche 3 millions ou 10 millions (…), si vous totalisez les objectifs des uns et des autres, ça fait plus que la population du Sénégal. Ce sont des slogans politiques tout simplement. Le parrainage est un complot contre la démocratie et contre un processus électoral fiable, sincère. Tout le monde sait qu’ils sont en train d’acheter. La loi dit clairement que le parrain doit signer. Vous savez que l’Apr ne fait pas signer, ils prennent des cartes moyennant des mensonges, naturellement en disant on vous finance, on vous fait ci ou vous fait ça. Ils vont chez eux, ils remplissent les fiches et si les citoyens ont la chance, on leur remet leurs cartes d’électeur. Mais ces gens ne parrainent même pas l’Apr et ils disent qu’on a donné nos cartes parce qu’ils sont venus nous dire qu’ils vont nous financer. Ils sont en train de tromper Macky Sall et vous avez bien observé la situation à Louga. Ils s’amusent avec le pays.

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