Cas Madické, Internationale libérale : COLERE BLEUE DU PDS – «Madické doit tirer les conséquences de sa démission de fait» Vers un contre-congrès de l’Internationale libérale
Que Madické Niang tire les conséquences de «sa démission de fait», que les partis libéraux africains «quittent cette Internationale qui a définitivement failli à sa mission» ! Ce sont là, entre autres, les conclusions du comité directeur du Pds qui s’est réuni hier.
«Je suis militant du Pds, je le demeure jusqu’au moment où une instance régulière en aura décidé autrement», avait déclaré Madické Niang lors de la cérémonie officielle de la 124ème édition du grand Magal de Touba. Sauf que les Libéraux ne le considèrent plus comme étant des leurs. «Nous demandons à Me Madické Niang de laisser notre groupe parlementaire ainsi que notre parti et de s’en aller», a dit Sara Sall hier au sortir de la réunion du Comité directeur du Pds. A la question de savoir si on peut s’attendre à son exclusion, le porte-parole du jour répond : «Le texte est très clair. Un parti politique est une organisation avec un règlement intérieur et des statuts. Me Madické Niang est un juriste, il connaît des textes plus compliqués que ceux d’un parti. La posture qu’il a aujourd’hui fait en sorte qu’il s’est auto exclu d’office du parti. Il n’a pas affaire à Me Abdoulaye Wade ni à Karim Wade, mais au congrès du parti qui a souverainement choisi un candidat.» Le comité directeur constate ainsi «avec regret», «que Madické Niang a décidé de s’allier avec d’autres partis et cherche des parrainages pour lui-même et non pour le candidat choisi par notre congrès». Et par conséquent, il note «l’existence d’une incompatibilité qui atteste de la démission de fait de Madické Niang et demande à ce dernier d’en tirer toutes les conséquences en termes de droit et devoir». Le Pds est déterminé à se faire entendre. Et à sa manière. Après avoir décidé, comme Rewmi d’ailleurs, de ne pas prendre part au Congrès de l’Internationale libérale devant se tenir au courant de ce mois à Dakar, le parti de Abdoulaye Wade annonce «un contre-congrès et un forum pour les libertés et la démocratie au Sénégal auxquels seront invités tous les partis et mouvements qui se battent pour les libertés». Mieux, le comité directeur appelle «dès maintenant les partis libéraux africains à quitter cette Internationale qui a définitivement failli à sa mission en s’accoquinant avec les régimes les plus liberticides du continent».