Cérémonie de dédicace de leurs livres : Les journalistes Amadou Fall et Fara Sambe célébrés au Warc

25 - Août - 2016

Cérémonie de dédicace de leurs livres : Les journalistes Amadou Fall et Fara Sambe célébrés au Warc

Le Centre de recherche ouest africain (Warc) a abrité, hier, la cérémonie de présentation et de dédicace de deux ouvrages. Le premier, « Noires déchirures », un roman historique, est l’œuvre du journaliste Amadou Fall, une des figures marquantes de la presse sénégalaise. Il a occupé d’importantes fonctions au quotidien national Le Soleil et a partagé bien des itinéraires avec l’auteur du second roman, « Le 313ème moine », Fara Mokhtar Sambe, également ancien journaliste au Soleil. Cette cérémonie, présidée par le Professeur Iba Der Thiam, s’est tenue en présence d’El Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller en charge de la Communication de la Présidence de la République et du directeur général du Soleil, Cheikh Thiam.

« Quelle belle fête ! » Ainsi a parlé le Professeur Iba Der Thiam pour clôturer cette cérémonie de présentation et de dédicace de ces deux livres qui l’a « réconcilié avec la presse, celle-là débarrassée de ses scories ». Il ne s’est pas seulement agi de présenter ces œuvres de bonne facture. Cette rencontre a permis à l’assistance de prendre part à un banquet de l’esprit et des amitiés renouvelées. Les saillies joyeuses du professeur Ousmane Sène, camarade de promotion des deux auteurs à l’Ecole normale William Ponty et à l’Ecole normale supérieure , devant celui qui en était le directeur, Iba Der Thiam, témoignent de leur touchante complicité. Il a été d’ailleurs beaucoup question de réminiscences car beaucoup ici ont tissé leur destin ensemble.

D’Amadou Fall, Cheikh Thiam, directeur général du Soleil, dit ceci : « Il m’a accueilli et m’a éclairé de ses conseils en tant que jeune journaliste au quotidien national Le Soleil. Il m’en prodigue toujours en tant que directeur de cette entreprise. Par sa noblesse d’âme et d’esprit, il a toujours fait l’unanimité. Ce livre n’est qu’une petite partie de ces infinies possibilités intellectuelles qu’il peut employer pour investir d’autres univers comme celui-là économique dans lequel il excelle ».

M. Thiam n’a pas non plus tari d’éloges à l’égard d’un autre « aîné », Fara Mokhtar Sambe, dont la «méticulosité» est un des traits caractéristiques. L’un et l’autre, vieux amis encore réunis par l’écriture, une de leurs sphères de prouesses, donnent à voir l’étendue de leur humanité et de leur culture.

« Deux âmes, complices littéraires »
Dedicace A FallEl Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller en charge de la Communication de la Présidence de la République, dit une chose qui en atteste : « Ils ont cimenté une amitié de vieille date. Avec leurs romans, ces deux âmes généreuses deviennent des complices littéraires qui pourraient être les personnages d’une œuvre à venir ». Leur écriture, selon lui, est dépouillée de fioritures. Peut-il en être autrement quand c’est le Professeur Iba Der Thiam lui-même qui loue les qualités intellectuelles des auteurs.

« Amadou Fall est un homme de culture à la plume rabotée. Il fut un sérieux et brillant étudiant que j’ai eu le plaisir d’encadrer. Tout ce qu’il touche devient de l’or. Fara Mokhtar Sambe mérite autant les hommages. Il était étudiant à l’Ecole normale supérieure au moment où j’en étais le directeur », confie-t-il, heureux de les voir, des années plus tard, produire des œuvres de cette qualité. Les présentations qui en ont été faites témoignent de cela.

Le journaliste Habib Demba Fall souligne, dans une présentation qui a tenu en haleine l’assistance, que le roman « Noires déchirures » d’Amadou Fall est un acte de mémoire qui fait revisiter certaines vertus. L’auteur réussit, selon lui, à mettre en perspective la fiction et s’adonne quelquefois à une savoureuse et instructive dérision contre des idées reçues.
Par ailleurs, « cette production littéraire révèle la culture de l’auteur et sa maîtrise du récit avec un art exquis de la réminiscence », se réjouit-il.

Ces fragments de vie, selon Amadou Fall, « historien de l’instant », comme il s’est défini, constituent la source de son inspiration qui lui ont permis d’entonner cet « hymne à l’amitié, à l’amour et au respect des droits humains ». Fara Mokhtar Sambe ne dit pas autre chose, quand, parlant de son roman, « Le 313ème moine », il indique que « l’auteur doit enlever les œillères pour puiser son inspiration dans les choses rencontrées ». Et ajoute : « A travers cette inspiration, je montre des différences dans mes romans. Le sort de l’humanité dépendra de sa capacité à les accepter ». Lui, le « feu », et Amadou Fall, « l’eau », comme ils ont été présentés par ceux-là avec qui ils ont cheminé, en sont les plus belles illustrations.

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