Certitude du second tour : l'irresponsabilité du régime

25 - Février - 2019

Les chiffres fantaisistes et préfabriqués brandis par le 1er Ministre Abdallah Dione sont totalement fictifs. En matière d’élections, la parole du Premier Ministre, ou même du candidat Macky SALL n’a aucune valeur juridique

« La parole du 1er Ministre évoquant le taux fictif de 57% n’a aucune valeur juridique »

Le 24 février 2019, les citoyens sénégalais se sont déplacés massivement aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger pour accomplir leur devoir civique et choisir en toute liberté, celui qui doit tenir les rênes du pays, pendant les 5 prochaines années.

Cette mobilisation historique témoigne d’un puissant désir de changement qui s’est exprimée clairement dans les urnes. Les tendances qui se dégagent, sur la base du dépouillement des procès-verbaux portant sur un nombre significatif de régions permettent de confirmer, de manière irréversible que le second tour est inéluctable au Sénégal en 2019. Les résultats relayés par les journalistes présents dans tous les centres de votes du pays, issus de procès-verbaux attestés et signés ne laissent place à aucun doute (l’addition des voix d’Idrissa SECK et de SONKO presque partout, dépasse le candidat de Benno BOK YAKAAR et conduisent au 2eme tour).

Les chiffres fantaisistes et préfabriqués brandis par le 1er Ministre Boun Abdallah DIONE sont totalement fantaisistes, pour ne pas dire fictifs. En matière d’élections (législatives ou présidentielles), la parole du Premier Ministre, ou même du candidat Macky SALL n’a aucune valeur juridique. Par conséquent, il ne faut accorder aucune crédibilité à ces chiffres. Le désir du 1er Ministre de voir son candidat briguer un second mandat ne doit pas lui faire perdre le Nord. Son attitude de mauvais perdant témoigne d’une irresponsabilité totale du régime.

Il appartient désormais aux partis d’opposition de veiller scrupuleusement à la consolidation des résultats, et de faire en sorte que les PV (procès- verbaux) centralisés au niveau des commissions départementales ne soient remplacés ou substitués, au cours du trajet entre les centres de votes et la Cour d’appel, dont le Président qui dirige la commission nationale de recensement des votes est chargé de proclamer les résultats provisoires, avant validation définitive par le Conseil Constitutionnel.

Malgré l’élimination de Karim WADE, et de Khalifa SALL des joutes présidentielles, l’éviction de 22 candidats avec la mise en œuvre de la loi scélérate sur le parrainage, et les milliards de F CFA déversés dans la campagne électorale, Macky SALL (les PV compilés sont formels), ne dispose pas d’une majorité pour devenir le Président de la République du Sénégal, au 1er tour du scrutin du 24 février 2019. C’est clair, net et précis.

L’époque où un régime pouvait fabriquer et imposer des résultats officiels, en matière d’élections est révolue au Sénégal. Le peuple a tranché et la loi de la démocratie s’impose.Le candidat Macky SALL, qui n’est ni Dieu, encore moins son prophète doit se plier au verdict des urnes.

Le Sénégal n’a pas besoin d’un coup d’état électoral en 2019.Tous les citoyens, toutes les forces républicaines et démocratiques et tous les mouvements de la société civile doivent dénoncer fermement le coup d’état électoral qui se prépare au Sénégal, à savoir la confiscation des suffrages des sénégalais, par un régime en déperdition.

Les médias doivent faire preuve de vigilance pour ne pas entacher leur crédibilité : l’hypothèse du 1er tour est une fiction qui appartient au passé. Arrêtons de jouer avec le feu !

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