Chambre criminelle de Fatick : le trafic de chanvre indien en bonne place
Chambre criminelle de Fatick : le trafic de chanvre indien en bonne place
Le trafic de chanvre indien figure en bonne place dans le rôle de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Fatick malgré les lourdes peines infligées aux trafiquants, a appris l’APS.
‘’Nous avons neuf affaires de détention et trafic de chanvre indien, sept affaires de vol aggravé avec association de malfaiteurs’’, a déclaré Saliou Ndiaye, président du tribunal de grande instance de Fatick.
La chambre permanente qui a démarré ce lundi s’est penchée sur des affaires d’incendie volontaire d’un lieu habité, de meurtre et d’empoisonnement.
La récurrence des cas de trafics de drogue est dûe au fait que la région de Fatick est ‘’une zone tampon entre la Gambie et les autres régions’’ et ‘’tout le trafic de drogue qui vient de la Gambie passe par les îles du Saloum, Sokone, Karang, etc’’, a expliqué le juge.
‘’Fatick est une zone de transit pour les trafiquants de drogue. C’est pour cela que le crime de trafic de chanvre est un crime très récurrent que l’on voit pratiquement à toutes les sessions, à toutes les audiences des chambres criminelles’’, a déploré le président du tribunal de grande instance.
‘’C’est une activité très juteuse qui rapporte énormément mais malheureusement, les gens qu’on arrête ne sont pas les grands trafiquants, ce sont des fusibles. Quand on les arrête, on ne peut pas remonter vers la source’’, a-t-il fait remarquer.
Outre les peines, il faut une franche collaboration entre les différents acteurs qui sont engagés dans la lutte contre le trafic et la détention de chanvre indien, estime le juge Ndiaye.
‘’C’est un travail qui doit se faire en amont dans le cadre scolaire, la sensibilisation, la collaboration à un niveau plus élevé entre plusieurs acteurs. Si la consommation diminue forcément le trafic va diminuer’’, a ajouté Saliou Ndiaye.
Ce combat doit également être porté par les pays frontaliers car c’est ‘’un phénomène international’’. ‘’Il faut une collaboration entre les différents Etats parce qu’il y a une question de droit international qui se pose en réalité’’, a-t-il fait remarquer.