CINQUIEME PLAN D’ACTION DU SYTJUS ENCORE 72 HEURES DE PARALYSIE DU SERVICE PUBLIC DE LA JUSTICE

03 - Novembre - 2016

CINQUIEME PLAN D’ACTION DU SYTJUS ENCORE 72 HEURES DE PARALYSIE DU SERVICE PUBLIC DE LA JUSTICE

Vers une paralysie du service public de la justice. Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjus) a décrété trois jours de grève, à compter d’hier, mercredi 2 novembre 2016. Ce cinquième plan d’action coïncide avec l’ouverture de l’année judiciaire le 2 novembre, d’où la trouvaille «oubi tey, greve tey» pour faire ce que le syndicat qualifie de «dilatoire» de la part de la Fonction publique et exiger la tenue d’une autre rencontre avec le gouvernement.

«Oubi tey, greve tey». C’est le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjus) qui lance ainsi son cinquième plan d’action qui coïncide avec l’ouverture de l’année judiciaire. Il s’agit de 72 heures de grève renouvelable pour faire face au «dilatoire» de la Fonction publique et exiger la tenue d’une autre rencontre avec le gouvernement.

Interrogé par nos confrères de Sud Fm Sen Radio, le secrétaire général du Sytjus, El Hadji Ayé Bou Malick Diop, lors d’un point de presse tenu hier, au siège de l’Unsas, souligne: «étrangement, cette date d’aujourd’hui (ndlr, hier) c’est l’ouverture de l’année judiciaire, après trois mois de vacances. Le Sytjus est en train de faire comme chez nos amis, les enseignants, «oubi tey, greve tey». C’est en réaction au non respect des engagements que le gouvernement a pris».

Le secrétaire général du Sytjust, qui tire la sonnette d’alarme, n’exclue pas une année judiciaire invalide si la situation alarmante des greffiers perdure. «Nous ne dirons pas que cette année risque d’être une année blanche, mais on peut valablement affirmer qu’elle risque d’être une année judiciaire invalide. Toutes les décisions de la justice sont signées par les greffiers et les magistrats. Et, aujourd’hui, ce greffier est oublié… Si ces derniers partent en grève, c’est tout le système de la justice qui va en pâtir», martèle-t-il.

A en croire El Hadji Ayé Bou Malick Diop, le comité technique logé au sein du ministère de la Fonction publique devait remettre ses conclusions concernant le statut des travailleurs le 29 août dernier. Mais, deux mois après, ces conclusions ne sont toujours pas disponibles. «Les experts de la Fonction publique créent des problèmes et des blocages au point que les choses n’évoluent pas. Parce que dans ce comité, les gens sont animés de l’intention manifeste de bloquer les négociations. Le délai requis pour le dépôt des deux conclusions, c’est-à-dire le 29 août, est largement dépassé».

Suffisant pour que le Sytjus engage le bras de fer. «Nous avons paralysé tout le système en décrétant 72 heures de grève. Le Sytjus exige de la part du gouvernement la convocation d’une autre rencontre comme celle qui a eu lieu le 8 août où quatre ministres de la République avaient rencontré le Sytjus pour qu’on puisse évaluer tout ça. Sinon, il y aura un blocage et la confrontation va perdurer au détriment du service public de la justice».

D’ailleurs, pour accompagner la tutelle, explique El Hadji Ayé Bou Malick Diop, le Sytjus a produit des projets de réformes. Malheureusement, «ces réformes font l’objet d’étude dans des commissions techniques. Et ces dernières sont devenues des sièges de blocages et de dilatoire. Nous ne l’accepterons pas», prévient-il.

10 GREFFEIRS ONT DEMISSIONNE EN 10 MOIS

Me Ahmed Toure, le chargé de communication du Sytjus, toujours sur les ondes de Sud Fm Sen Radio, est revenu sur les départs massifs qui découlent de la situation désastreuse dans laquelle se trouve la justice sénégalaise. Selon Me Ahmed Touré, «le seul point qui a connu une évolution, c’est sur le privilège de juridiction. Tous les autres points sont restés en l’état. C’est une situation d’injustice… Nous enregistrons des départs massifs dans les rangs du personnel judiciaire. Les greffiers sont en train de démissionner. Ne serait-ce que pour l’année 2016, nous avons enregistré 10 départs. Cela traduit un malaise».

Et le Sytjus de rappeler que «l’année dernière, lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, le Procureur général près de la Cour suprême avait attiré l’attention du président de la République pour lui dire que les travailleurs de la justice sont en train de déserter la justice». Après avoir présenté ses excuses auprès des justiciables sénégalais, le Syndicat des travailleurs de la justice rappelle qu’on ne peut prétendre à un développement tout en faisant fi d’un bon fonctionnement de la justice.

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