Circulation de la cocaïne au Sénégal: les hauts responsables de l'Etat soupçonnés

12 - Novembre - 2019

En l'espace de moins d’un mois, les autorités douanières du Sénégal ont procédé à des saisies record de drogues dans plusieurs localités du pays. L’étonnement dans ces saisies est la disparition répétée des quantités de drogues. Des faits qui émettent des soupçons à l’endroit des hauts responsables.

Pour preuve, Moustapha Cissé Lo, membre de la mouvance présidentielle, invité sur le plateau de la Dtv (télévision privée), en septembre dernier, a fait appel au procureur de la République pour une convocation afin de déballer des noms d'autorités impliquées dans le trafic de drogue au Sénégal.

"Que le Procureur me convoque pour que je confirme les accusations que je porte contre des autorités du pays qui sont derrière le trafic de drogue. Si on rasait des immeubles construits à Dakar par ces autorités trafiquants de drogue, il en resterait peu debout", avait-il déclaré.

Sur sa page facebook, Abdou Kadre Lo est revenu sur cette affaire de disparition de drogues tout en s’étonnant sur la bouche cousue des autorités du Sénégal.

Invité de Rfm matin lundi, le président de l’Ong Jamra, Mame Makhtar Gueye, a lancé un cri de cœur sur la circulation excessive de la cocaïne. Il dénonce notamment la force secrète des narcotrafiquants dans le pays et s’inquiète de la réaction « amorphe » de l’Etat. « Il est inadmissible que le Sénégal soit le transit incontournable des narcotrafiquants et que le coût des saisies, environ 1000 milliards FCFA, fasse la moitié du budget du Sénégal. Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. », a-t-il déploré.

Mame Mactar Guèye a évoqué les différents rapports sur la circulation de la cocaïne qui fait un état des lieux inquiétant notamment ces dernières années. Par ailleurs, il a demandé l’application de la loi 2007-31 Latif Guèye du 30 novembre 2007. Pour lui, cette loi est applicable aux narcotrafiquants plutôt qu’aux narco-dépendants, ces jeunes, rappelle-t-il, qu’on traque à tous les coins de rue et qui restent, selon lui, les victimes des précités.

« Il faut les laisser tranquilles ou plutôt arrêter de les envoyer à Rebeuss. Il faut les aider à guérir de ce mal. Ceux qu’il faut traquer, c’est plutôt des gros bonnets de ce pays qui, tapis dans l’ombre, sont au cœur du trafic de drogue au Sénégal », a-t-il dénoncé.

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