Comment Macky entend contrer l'opposition
Le chef de l'Etat jure qu’il mènera la reddition des comptes jusqu’au bout et aucune pression «nationale ou internationale» ne le fera pas reculer.
Macky Sall s’est montré ferme, comme à son habitude, lors de la réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République (APR) qui s’est tenu au palais ce mercredi après le Conseil des ministres. Et c’est pour jurer qu’il mènera la reddition des comptes jusqu’au bout et aucune pression «nationale ou internationale» ne le fera pas reculer.
«Aucune pression, nationale ou internationale, ne me fera abandonner»
«Aucune pression, nationale ou internationale, ne me fera abandonner mon option de mettre fin à l’impunité, au détournement des biens publics…», a déclaré Macky Sall qui ajoute qu’il comprend que certains pays refusent de coopérer dans le rapatriement de certains biens, mais, cela n’empêchera pas le Sénégal d’user de tous les moyens et voies légaux pour rendre aux Sénégalais leurs biens subtilisés par des personnes qui se croient au-dessus des lois. Il réagissait ainsi par rapport au refus de la Justice française d’accéder à la demande de l’Etat du Sénégal pour rapatrier les biens de Karim Wade.
«Il ne faut laisser aucune parcelle de terrain à l’opposition»
Parlant au cadres de son parti, Macky Sall soutient que «le respect de la démocratie et de l’Etat de droit est un choix irréversible. Le régime ne faiblira jamais dans cette option». Il demande ainsi à ses partisans de ne laisser «aucune parcelle de terrain à l’opposition dans sa campagne de dénigrement». «Nous avons la majorité, la légitimité et c’est nous qui avons réalisé de belles choses pour les Sénégalais, alors pourquoi laisser le terrain aux autres ? C’est terminé maintenant», décrète-t-il.
Une task force pour contrer l’opposition
Pour contrer l’opposition sur le terrain politique, Macky Sall a mis en place une task force qui a pour mission de «déconstruire les arguments mensongers et le traitement biaisé» de la décision rendue par la Cedeao qui veut faire croire que la juridiction communautaire a demandé la libération de Khalifa Sall, en prison dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar. Le commando est composé de Me Oumar Youm, du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, d’El Hadji Hamidou Kassé, de Seydou Guèye, d’Abdou Fall, entre autres. Il est piloté par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Sidiki Kaba, avocat et ancien ministre de la Justice. La mission est claire : «mener une campagne d’informations à l’échelle nationale et internationale pour dire la seule vérité contenue dans la décision rendue par la Cour de justice de la Cedeao», note «L’Observateur».