Compagnonnage – Moussa Sy-Khalifa Sall : C’EST FINI ! – Le maire des PA : «Ma candidature à la mairie de Dakar était pour confirmer mon divorce»
Moussa Sy semblait déjà se rapprocher du pouvoir en posant sa candidature à la mairie de Dakar et surtout en décidant de donner le nom de Mbaye Ndiaye à une rue des Parcelles Assainies. Hier, le maire, élu sous la bannière de Taxawu Dakar, a annoncé son «divorce avec Khalifa Sall».
Sa candidature, samedi, face à Soham El Wardini sonnait comme une défiance à Khalifa Sall. 48 heures plus tard, Moussa Sy a officialisé son divorce avec l’ancien maire de Dakar. D’abord en mettant sa menace à exécution de démissionner de son poste de 2ème adjoint à la Ville de Dakar hier, vers midi. «Madame le maire, je vous présente ma lettre de démission au poste de 2ème adjoint au maire de Dakar et aussi, de celle de membre représentant la Ville de Dakar à l’assemblée du Cadak», a écrit le maire des Parcelles Assainies, réitérant ses «félicitations et vœux de succès» à Soham El Wardini.
Quelques heures plus tard, joint par Seneweb, l’élu de Taxawu Dakar, qui serait proche de la mouvance présidentielle, revient sur les raisons de sa candidature pour la mairie de Dakar. «Je n’étais pas parti pour être maire. J’étais parti pour poser un acte politique, pour dire à Khalifa Sall que j’ai arrêté, je pars. Ma candidature était pour confirmer mon divorce avec Khalifa Sall. Cela fait un an que je ne participe pas à ses activités. Depuis un an, je ne participe plus aux activités politiques de ‘’l’Initiative 2017’’. J’en ai informé Khalifa Sall», fait-il savoir. Cette décision ne semble pas anodine. Vendredi, lors d’une réunion du Conseil municipal, Moussa Sy a décidé de donner le nom de Mbaye Ndiaye à une rue des Hlm Grand-Médine, cet adversaire historique dans la commune et qu’il n’a jamais manqué de railler en public. Alors, en quittant Khalifa Sall, Moussa Sy se dirige-t-il vers l’Apr ou en tout cas vers la mouvance présidentielle ? «Je n’ai pas de réponse à donner à cela», répond-il. Selon le leader de l’Appel national pour la citoyenneté (Anc/Wooté deug), l’opinion sera bientôt édifiée sur son appartenance, même s’il n’exclut aucune éventualité. Il conclut : «On est libre de faire nos choix. Personne ne peut nous imposer ce qu’on doit faire. Je refuse le diktat. Je ne suis pas un suiviste et je ne le serai jamais. Nous sommes des politiques. On n’a jamais signé un pacte qui nous dit que vous allez être à vie opposant ou au pouvoir.» Présentés comme les candidats du pouvoir pour la mairie de Dakar, Moussa Sy et Banda Diop donnent raison, pour le moment, à leurs détracteurs de Taxawu Dakar qui les envoient déjà au… pouvoir.